La mobilité au nord de Québec au coeur des préoccupations
Les enjeux de mobilité à Québec ont continué de faire jaser à l’hôtel de ville avant le conseil municipal mardi après-midi. Le maire Bruno Marchand a notamment dévoilé un peu plus de détails concernant le nouveau comité de travail qui se penchera sur cet enjeu dans la couronne nord de la ville. Il n’a toutefois pas présenté sa composition exacte, comme il l’avait promis deux semaines plus tôt.
Plaidant «avoir besoin d’un peu plus de temps», notamment pour échanger avec Québec d’abord, M. Marchand a annoncé que le comité serait composé de quatre élus provenant de districts du nord de Québec qui sont «non desservis par un Métrobus», de la présidente du RTC, Maude Mercier-Larouche, d’un représentant du Service des transports et de la mobilité intelligente, d’un représentant du Service de la planification, de l’aménagement et de l’environnement ainsi que d’un représentant du Service des loisirs, des sports et de la vie communautaire. Les conseillers de Sainte-Thérèse-de-Lisieux, Jean-François Gosselin, et de Val-Bélair, Bianca Dussault, seront du nombre des quatre élus provenant des districts du nord. Les deux autres conseillers n’ont pas encore été identifiés.
«On voulait aussi avoir des représentants des différents services de la Ville dans l’objectif de ne pas travailler en vase-clôt et se faire dire après coup qu’il y a des impondérables qui rendent des choses difficiles à faire. On veut avancer rapidement, donc on trouvait que c’était la meilleure formule», a expliqué le maire.
Le mandat du comité s’est aussi précisé lors du point de presse précédant le conseil municipal. En plus de devoir établir un portrait de la situation de la mobilité dans la couronne nord, il devra identifier des cibles à atteindre «pour offrir une mobilité satisfaisante à l’ensemble des citoyens» et «proposer des actions concrètes» à poser à court, moyen et long terme. «On souhaite avoir une vision de la mobilité qui dépasse le court terme et un seul projet. Nous souhaitons une vision pour les cinq, 10, voire 15 et 25 prochaines années», a mentionné M. Marchand.
Le portrait de la situation devra être livré par le comité d’ici la fin de l’année alors que les cibles à atteindre devront être proposées d’ici le printemps 2024. Finalement, les résultats d’une consultation publique et les pistes d’actions à poser seront connus à la fin de 2024.
Les oppositions attendent d’être approchées
De son côté, le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, a mentionné qu’«aucune discussion» n’avait eu lieu avec l’équipe du maire quant à la possibilité de voir un élu de Québec d’abord siéger sur ce comité. Il souhaiterait que son collègue Louis Martin qui représente le district de Cap-Rouge–Laurentien en fasse partie puisqu’il s’agit du seul conseiller de la formation dont le territoire n’est pas desservi par un Métrobus.
M. Villeneuve soutient cependant que le discours du maire en matière de mobilité dans le nord «n’est pas nouveau» et qu’il «aurait pu être tenu par [l’ancien président du RTC] Rémy Normand». «Il parle de trouver plein de solutions différentes comme déployer des Flexibus et des àVélo. Ce sont toutes des choses qui ont été annoncées par l’ancienne administration», a-t-il martelé en disant croire que la création du comité «n’a que pour utilité de mettre la table à la transition de M. Gosselin et Mme Dussault vers l’équipe du maire».
Chez l’Équipe priorité Québec, le conseiller Stevens Mélançon ne souhaite pas siéger sur le comité, mais il aimerait être courtisé afin de pouvoir faire part des préoccupations en matière de transport des citoyens de son district. «Ça ne m’intéresse pas de siéger sur un comité pour siéger sur un comité, mais on peut me demander des informations pour aider. J’ai quand même une certaine expertise!», a-t-il laissé entendre pendant que son chef Patrick Paquet parlait d’un comité servant de «poudre aux yeux».