Un arrêt du RTC renommé en honneur de l’École François-Bourrin?

Inspirés par une cinquantaine d’écoles de la ville de Québec qui possèdent un arrêt du Réseau de transports de la Capitale (RTC) à leur nom, des élèves de l’École François-Bourrin dans le sud de Beauport souhaitent rebaptiser l’arrêt situé au coin de la rue Seigneuriale et de l’avenue des Cascades au nom de leur école. L’un d’entre eux, le premier ministre du Conseil étudiant, Philippe Chiasson, 17 ans, s’est récemment rendu au conseil municipal afin de faire avancer leur demande.

L’idée de modifier le nom de cet arrêt ne date pas d’hier. En effet, il s’agissait de la deuxième visite de M. Chiasson devant les élus de la Ville de Québec après un passage l’an dernier. «On a fait une avancée parce qu’ils ont ajouté notre école dans la liste des attraits près de l’arrêt, mais nous, on veut persévérer afin d’avoir le changement de nom», a-t-il expliqué en entrevue avec Métro après avoir questionné la présidente du RTC, Maude Mercier-Larouche.

«C’est un projet qui est né dans le cadre du 100e anniversaire de notre école il y a trois ans. On veut faire rayonner l’école et encourager les élèves à prendre le transport en commun. En ayant un arrêt à notre nom, on pense qu’on peut convaincre [les plus jeunes] à prendre l’autobus parce qu’ils vont prendre conscience que l’école est desservie par le RTC», ajoute également le finissant.

Par ailleurs, M. Chiasson soutient que la toponymie des arrêts sur l’avenue des Cascades peut porter à confusion pour des jeunes de secondaire 1 ou 2 qui sortent à peine du primaire. «Tout près de l’arrêt des Cascades, sur l’avenue Royale près du IGA Laflamme, on a la station des Cascades. Pour les jeunes utilisateurs qui prennent le RTC depuis peu, il y a des chances de se tromper», souligne-t-il en mentionnant qu’il se fait parler du projet régulièrement par ses pairs. Notons cependant que les deux emplacements se trouvent sur des parcours différents.

Appuyé par la direction de l’école

L’idée de modifier le nom de l’arrêt au coin de la rue Seigneuriale et de l’avenue des Cascades est appuyée par la direction de l’École François-Bourrin. Selon son directeur général, Jean-David Meunier, l’établissement privé fondé en 1920 par les Missionnaires du Sacré-Cœur accueille aujourd’hui près de 500 élèves dont «un nombre important utilisent l’arrêt désigné par M. Chiasson».

M. Meunier s’est également dit «très fier» des élèves qui portent ce projet. «Je pense que cette demande illustre le beau sentiment d’attachement que ces élèves ont à leur école. Nous encourageons fortement nos élèves à participer à la vie citoyenne. Nous pensons qu’il est important qu’ils puissent s’exprimer sur les enjeux qui les préoccupent», a-t-il commenté en ajoutant que l’idée de «changer le nom de cet arrêt est une occasion de souligner la valeur historique du lieu» qui a été construit «à même l’ancien manoir du Mont-des-Lilas».

«Un tour de roue de plus»

Bien que la décision de changer le nom d’un arrêt relève du RTC, sa présidente Maude Mercier-Larouche a promis au représentant des élèves de l’école qu’elle «essayerait de faire un autre tour de roue à l’égard de cette demande». «Comme nous sommes en train de bâtir un réseau de transition, il y aura donc des changements qui seront apportés. Quand il y a des changements, c’est parfois une occasion de saisir des opportunités par rapport à des demandes préalables des citoyens», a-t-elle ajouté.

Quant du RTC, sa porte-parole Véronique Lalande a expliqué que «les demandes pour modifier le nom d’un arrêt peuvent être transmises au service à la clientèle du RTC, et plus précisément à l’équipe chargée de traiter les commentaires et les plaintes. Une fois la demande officiellement déposée, un comité procède à son analyse en fonction de critères et normes établies pour déterminer si le changement peut être appliqué ou non». Elle a également confirmé que l’organisation contacterait «sous peu» l’élève porteur du projet. «La démarche de M. Chiasson se démarque par son sérieux et son niveau d’engagement. Sa demande sera examinée par le RTC», a-t-elle laissé entendre.