Voir le vieillissement d’un œil renouvelé
SOCIÉTÉ. Associé à des mots comme «fardeau», «maladie» ou «limitation», le vieillissement perd de son charme en étant dépouillé de sa beauté. Cela contribue au phénomène de l’âgisme, cette discrimination fondée sur l’âge dont sont régulièrement victimes les aînés. C’est pour contrer pareil préjugé que l’exposition Vieillir et beautés s’arrête à la bibliothèque Monique-Corriveau, du 9 au 23 août. Une occasion touchante de revisiter notre conception de l’effet du temps sur le corps humain.
La présentation en images de la photographe Arianne Clément suggère de s’ouvrir à de nouvelles perspectives sur le vécu et les traces inéluctables du vieillissement. Ses clichés en noir et blanc dévoilent la réalité des personnes âgées dans l’intimité, le plaisir, la diversité, l’expérience et les relations. Autant de thèmes et de vérités de la vie.
«Pour changer nos perceptions sur le vieillissement, et ainsi combattre l’âgisme, il faut s’exposer à des représentations nouvelles, voire surprenantes, des aînés. Le travail exceptionnel d’Arianne Clément permet de plonger dans cet univers aux multiples facettes. Ce sont des parcelles d’histoire qui font réaliser qu’il y a autant de façons de vieillir qu’il y a d’individus», mentionne Dany Baillargeon, professeur universitaire en communication, chercheur sur le vieillissement au CIUSSS de l’Estrie et responsable de la Grande interaction pour rompre avec l’âgisme.
Après Sherbrooke et Montréal, l’exposition s’arrête à Québec ces jours-ci. En plus de la visite à la bibliothèque de la route de l’Église à Sainte-Foy, il est possible d’y avoir accès sur Internet et connaître l’histoire derrière chaque photo.
Pour plus d’information et faire une visite virtuelle: rompreaveclagisme.ca.