Les partys dans les Airbnb, c’est terminé
La plateforme de location de logements Airbnb interdit officiellement les fêtes à ses utilisateurs. L’entreprise s’était précédemment dotée d’une interdiction temporaire pour les empêcher en août 2020, et en fait maintenant une politique officielle.
Cela signifie que les utilisateurs doivent notamment s’assurer de respecter la capacité indiquée de personnes admises par logement.
«Nous pensons qu’il existe une corrélation directe entre notre mise en œuvre de la politique en août 2020 et une baisse mondiale de 44% d’une année sur l’autre du taux de signalement des fêtes», explique-t-on par voie de communiqué.
L’instauration de l’interdiction des fêtes aurait connu un impact encore plus fort au Québec. Celles-ci auraient diminué de 61% dans la province.
Depuis 2020, il est aussi interdit pour les utilisateurs de louer des logements en entier s’ils n’ont pas précédemment reçu d’avis positif. Il leur est toutefois possible de louer un logement partagé, dans lequel les propriétaires sont généralement sur place.
«Nous continuerons à sanctionner toute personne qui ne respecterait pas ces règles, pouvant aller jusqu’à la suspension d’une annonce ou à la suppression du compte de la plateforme», prévient Airbnb. En 2021, 6600 utilisateurs ont vu leur compte suspendu pour avoir enfreint les règlements concernant les fêtes.
Histoires d’horreur
Les dernières années ont été marquées par des locations d’Airbnb lors desquelles des fêtes d’envergure ont eu lieu partout au Québec, et plus particulièrement à Montréal. Un citoyen avait d’ailleurs rapporté à Métro vivre un «véritable enfer».
Le logement adjacent au sien avait été décrit par son propriétaire sur Airbnb comme étant «parfait pour les enterrements de vie de garçon». «Cinq jours par semaine, des gens font la fête jusqu’à cinq heures du matin. Les gens ne viennent pas ici pour dormir, ils viennent ici pour faire la fête. Ils montent sur le toit, ils jettent des déchets n’importe quand», avait dénoncé le citoyen.
Plus récemment, des résidents de Pointe-Saint-Charles racontaient à La Presse se sentir excédés par les fêtes qui s’accumulaient dans le voisinage. La Ville de Montréal a indiqué examiner «le dossier pour voir comment réguler la situation».