Le maire Loranger veut maintenant être remboursé par Saint-Augustin
MUNICIPAL. Après avoir déclaré ne rien devoir réclamer de sa voisine défusionnée, voilà que le maire de L’Ancienne-Lorette change de discours. Émile Loranger souhaite désormais obtenir le remboursement par Saint-Augustin d’une partie des frais d’avocats liés à la poursuite contre l’agglomération de Québec.
Répondant en assemblée publique à une question du conseiller municipal Gaétan Pageau, M. Loranger a expliqué que sa perception avait évolué. Maintenant qu’il a entendu le maire de Saint-Augustin, Sylvain Juneau, se féliciter de n’avoir payé que 300 000$ pour obtenir gain de cause au même titre que L’Ancienne-Lorette, il se sent habilité à l’appeler et réclamer sa part.
«J’en déduis que la facture de Saint-Augustin aurait dû être du même niveau que la nôtre, soit la moitié des frais pour l’avocat principal (1,3M$). À ce moment-là, précise-t-il, je me sens très bien placé pour demander 50% de la somme, soit 650 000$. Les dépenses supplémentaires (1,4M$) relèvent d’une décision administrative que nous avons prise à notre compte pour doubler le travail de l’avocat principal (Me Roger Pothier) par la firme Fasken. Ça, on ne peut pas le réclamer à Saint-Augustin.»
Une position qui a étonné autant qu’amusé le conseiller Pageau devant ce qui lui est apparu comme une nouvelle volte-face. En préambule à sa question au maire, il avait notamment énuméré ses nombreux changements de position dans ce dossier. «Vous avez dit en 2014 de ne pas nous inquiéter, car vous aviez un « deal » avec le maire Corriveau à l’époque pour partager la facture. Puis l’automne dernier, vous avez refusé d’appuyer une résolution pour réclamer notre dû à Saint-Augustin. Enfin, en janvier dernier, vous avez déclaré en conseil municipal que Saint-Augustin ne devait rien.»
Refus de se retirer
Par ailleurs, le conseil municipal lorettain a présenté une résolution demandant au maire Émile Loranger de se retirer durant l’enquête de la Commission des affaires municipales sur la plainte de harcèlement psychologique contre lui. Malgré une adoption unanime des conseillers, M. Loranger a déclaré ne pas être tenu de s’y conformer. En accord pour collaborer à l’enquête, il n’a pas l’intention de quitter ses fonctions.
Métro Média