Un album de Noël sans grelots pour The Lost Fingers
MUSIQUE. C’est avec la Lexus dorée à l’effigie du groupe que le chanteur et guitariste des Lost Fingers, Byron «Maiden» Mikaloff, a accueilli Québec Hebdo pour discuter du dernier album du groupe: Christmas Caravan, un album de Noël aux arrangements musicaux inattendus.
The Lost Fingers (Photo gracieuseté)
«Il fallait pousser le concept de l’album de Noël. Je ne voulais pas de cloches, de grelots ou de chapeaux rouges. Je voulais quelque chose de mystérieux qui emmène le monde ailleurs. C’est Noël à la Lost Fingers. Les éléments sont là, mais ils sont pas dans ta face», explique Byron Mikaloff, qui croit que les albums de Noël ne sont souvent pas pris au sérieux.
The Lost Fingers a plutôt vu cet album de Noël comme une opportunité de faire quelque chose de nouveau et de sortir de son répertoire jazz habituel. Les chansons ont été choisies pour permettre de toucher à différentes thématiques et différentes cultures. «C’est l’album le plus éclectique qu’on ait jamais fait. On est sortis de notre zone de confort pour aller quelque part de plus exploratif», explique le chanteur et guitariste.
Un album culturel
La chanson We Three Kings est l’une des chansons qui a demandé le plus de travail au groupe. «On a décidé d’y aller carrément dans le Moyen-Orient», explique Byron Mikaloff. Pour bien plonger la chanson dans l’ambiance recherchée, le groupe a travaillé avec Amir Amiri, un musicien iranien et Katta, percussionniste d’origines québécoise et marocaine. On y retrouve même des chants grégoriens.
«On entend le désert dans cette pièce-là, c’est magnifique, résume Byron. On est vraiment allés au bout de ce qu’on pouvait faire, la chanson dure presque sept minutes. Pour une toune de Noël, c’est très explorateur».
Il se rappelle d’ailleurs avoir été totalement épuisé après l’enregistrement de cette chanson. «J’ai été poussé au bout de ma capacité humaine», rigole-t-il.
Sur l’album on passe de la «vibe des Îles Canaries», avec la chanson Mele Kalikimaka, à un White Christmas en Argentine. «Je suis vraiment fier de notre version de White Christmas, parce que c’est une chanson de Noël qui est tellement jouée… de l’emmener en Argentine, c’est assez incroyable», se réjouit Byron Mikaloff.
Les membres de Lost Fingers ont travaillé avec de grands noms sur cet album, entre autres avec le guitariste jazz français, Biréli Lagrène. «Il est une référence dans le jazz manouche, ça donne une étampe «Lost Fingers». Quand tu joues avec des musiciens de ce calibre-là, c’est pas long d’avoir des résultats».
Valérie Amyot
La chanteuse qu’on connait notamment pour son passage à La Voix, Valérie Amyot, fait partie du groupe The Lost Fingers depuis deux ans et demi.
Byron Mikaloff, qui a fondé le groupe en 2006 avec Christian Roberge et le contrebassiste Alex Roberge, ne croit pas que le fait que leur chanteuse ait participé à la populaire émission contribue au succès du groupe.
«Je ne savais même pas qu’elle avait fait La Voix quand je l’ai rencontrée. J’arrivais d’une tournée en Europe. J’ai aimé son look et ce qu’elle dégageait. J’ai dit à Alex: j’ai trouvé notre nouvelle chanteuse». Il estime qu’à La Voix, le public ne s’attache pas, que dès la saison suivante, les gens oublient «qui a chanté là».
«Ce que je me rends compte, explique Byron, c’est que le concept des Lost Fingers vaut plus cher que tous les membres individuellement. Ça crée une belle dynamique d’équipe» La présence de Valérie Amyot emmène une touche féminine, qu’il n’y avait pas auparavant.