Qualité de l’air : Difficile pour les citoyens d’être entendus, dénonce Anne Guérette
MUNICIPAL. Dans les dossiers de la poussière rouge dans Limoilou, de la « pollution » causée par l’usine de recyclage de métaux AIM et des émissions d’Anacolor à Cap-Rouge, difficile pour les citoyens d’obtenir des résultats de la part de la Ville de Québec, dénonce Anne Guérette.
Anne Guérette et Paul Shoiry de Démocratie Québec. (Photo TC Media – Monica Lalancette)
L’administration Labeaume tarde à agir dans les dossiers de qualité de l’air, juge la chef de l’opposition à la Ville de Québec. Bien que les élus aient selon elle « une obligation de résultat », les citoyens qui ont interpellé la Ville sur des questions de nuisance environnementale en sont selon elle au même point : « Il y a beaucoup d’action en théorie, mais en pratique, il y a 0 résultat ».
Les citoyens du Vieux-Limoilou sont « écœurés » selon elle du piétinement dans le dossier de la poussière rouge, malgré les comités et les rapports. Dans Maizerets, la situation dénoncée par des citoyens qui se plaignent de nuisances causées par l’entreprise AIM dure depuis 13 ans, déplore Anne Guérette. « La conseillère du secteur affirme qu’elle travaille là-dessus depuis 2010 : ça fait 7 ans. On a même investi dans le secteur 24 M$ de dollars pour verdir et réduire le camionnage. Et le résultat, encore une fois : 0 résultat », tonne l’élue.
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Même scénario à Cap-Rouge, où Anne Guérette accuse l’administration Labeaume d’avoir « [fermé] les yeux » sur les plaintes des citoyens et les avis de non-conformité concernant l’entreprise Anacolor, qui a collaboré avec la Ville pendant la construction de l’amphithéâtre. « La priorité du maire Labeaume, c’était de livrer l’amphithéâtre dans les temps et non pas de se préoccuper de la qualité de vie de ses citoyens », allègue-t-elle.
Le maire se défend
Cette déclaration a fait bondir le maire de Québec et les élus d’équipe Labeaume, lors du conseil municipal. « Les gens peuvent bien être cyniques par rapport aux politiciens et à la politique. Ce qu’on est en train de prétendre, c’est que la Ville de Québec a donné sciemment des contrats à Anacolor pour qu’elle pollue les gens de Cap-Rouge, si vous résumez ce que le chef de l’opposition dit là », a tonné Régis Labeaume.
Le dossier d’Anacolor dépend du gouvernement, a martelé le maire : « C’est le ministère de l’Environement du Québec qui légifère dans ces cas-là, ce n’est pas la Ville de Québec. » Dans Maizerets, la Ville ne peut pas faire fermer les entreprises qui ont des droits acquis, a poursuivi le maire, en rappelant qu’une opération de verdissement doit se mettre en branle. « Si j’avais le choix, il n’y aurait plus de parc industriel. »
La Ville de Québec a autrement « repris le contrôle » dans le dossier de l’incinération, a Régis Labeaume, avant d’annoncer qu’une étude « comme il n’y en a jamais eu » sur la qualité de l’air sera prochainement menée en collaboration avec la Santé publique dans les secteurs concernés.
TC Media