Site de l’ancien zoo: «On ne peut laisser aller un projet aussi prometteur» – Perry Wong
RÉCRÉOTOURISME. Alors qu’il s’attendait à prendre possession des lieux le 1er mai prochain, c’est avec stupeur que Perry Wong a reçu la lettre de rejet de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) concernant son projet de parc thématique sur le site de l’ancien zoo, à Québec. Convaincu de la viabilité de son concept, il exhorte l’organisme d’État à réviser sa position.
Ce projet, c’est celui d’un parc à la mesure des Disney World de ce monde, dont les grandes lignes ont été dévoilées jeudi, à l’occasion d’un point de presse. Baptisé «Ainsi la vie», il propose des attractions thématiques, tantôt divertissantes, tantôt éducatives, basées sur des périodes, événements ou situations à portée historique.
Parmi les manèges et personnages originaux s’imposent des attractions maîtresses, dont un insectarium, fossilium et reptilium d’envergure internationale, signés George Brossard; un Coliseum qui ramène au Moyen Âge avec pistes d’hébertisme et épreuves amicales; et l’Hôtel de Glace, en partenariat avec l’organisation en place.
Souhaitant confirmer Québec comme capitale de la neige, le promoteur prévoit également la construction d’un édifice en forme de sapin de 30 étages, dont les boules suspendues aux branches regrouperaient autant de salles à manger.
En somme, c’est «le parc le plus spectaculaire de l’est du continent nord-américain» que Perry Wong souhaite édifier sur le site de l’ancien Jardin zoologique.
«Le projet est très, très viable»
«Je suis un rêveur, convient-il, mais je suis aussi un homme d’affaires.» Le courtier immobilier n’a pas manqué ainsi de répondre aux doutes soulevés par le montage financier de son projet. À trois reprises, il est retourné à la table à dessin pour revoir des chiffres que la SEPAQ jugeait trop optimistes. Jusqu’à ce qu’elle les juge insuffisants: «On a rabaissé trois fois le plan d’affaires, selon la demande de la SEPAQ, et maintenant, ils nous disent que ce n’est pas assez rentable», déplore Perry Wong.
Dans la dernière mouture, le nombre de visiteurs était estimé à 475 000 par année, pour un profit de 4,5M$. Une affluence que le promoteur considère toutefois comme conservatrice, convaincu du potentiel attractif et touristique d’Ainsi la vie. Au point où, d’ailleurs, il entend financer lui-même une partie du projet, dont la réalisation s’élève à 750M$ sur un horizon de 30 ans. La première phase représente 30M$, puisés dans des poches privées.
Un projet sous respirateur
Mijotant le projet d’Ainsi la vie depuis 20 ans, ayant déboursé plus d’un million pour le peaufiner dans le cadre de l’appel d’offres, le promoteur n’est pas prêt à jeter la serviette. D’une part, il espère que le dévoilement d’un projet qu’il gardait secret depuis des années s’attire l’adhésion de la population, dont le poids pourrait faire pencher la balance en sa faveur auprès de la SEPAQ.
D’autre part, s’il est vrai que l’organisme d’État doute de son plan d’affaires, qu’ils trouvent ensemble un terrain d’entente. «S’il y a un problème, il y a sûrement une solution», fait valoir Perry Wong, qui en appelle à une reprise des discussions, lesquelles se sont abruptement terminées sur la lettre de rejet du projet.
A-t-il confiance de renverser la vapeur? «Je crois, j’espère, je souhaite», répond celui qui, né à Québec, tient à ce que le projet voit le jour ici. Mais il tient encore plus à ce que le projet voit le jour, point; aussi n’exclut-il pas la possibilité de l’implanter ailleurs.
Rappel des événements:
– Juin 2014: la SEPAQ lance l’appel d’offres
– Octobre 2014: clôture de l’appel d’offres avec sept propositions
– Février 2015: trois candidatures toujours dans la course
– Juin 2015: la SEPAQ repousse sa décision
– Février 2016: retour à la case départ
Québec Hebdo