Pinku the fake: de la créativité à la création d’entreprise
MODE. Se lancer en affaires lorsqu’on n’a aucune formation en la matière, c’est difficile, admet Maxence Arsenault. Mais quand on se destine à faire sa marque comme designer de mode, les rêves se réalisent à coups de ciseaux, et non en criant ciseaux. Rencontre avec la créatrice de la ligne vestimentaire Pinku the fake.
«Je ne suis pas entrepreneure pantoute!» affirme celle qui se considère avant tout comme une artiste. La mode, Maxence Arsenault en dessine depuis des années. Quand le désir de vivre de son art s’est fait plus vif, elle n’a eu d’autre choix que d’amalgamer créativité et création d’entreprise.
«Je n’avais aucune connaissance», admet-elle moins d’un an plus tard. La rédaction de contrats clairs et nets, la quête de fournisseurs fiables, la gestion de la comptabilité…: autant d’éléments qu’elle a dû apprivoiser. En contrepartie, être son propre patron a ses avantages, dont celui d’être maître de ses décisions.
La Charlesbourgeoise est la première étonnée du chemin parcouru, elle qui a déjà conçu une trentaine de modèles et qui compte deux défilés de mode à son actif. «Je ne pensais jamais faire ça dans ma première année!» Passion et acharnement font partie de sa recette entrepreneuriale. Maxence Arsenault mise aussi sur l’originalité de ses créations vestimentaires, dont elle confie par ailleurs la fabrication à un fournisseur chinois.
Ne craint-elle pas la critique à cet effet? «Il y a toujours du monde qui vont critiquer.» Ce choix, elle le justifie par le fait qu’elle a trouvé satisfaction dans le travail de ce partenaire d’affaires. La jeune femme ne cherchera pas moins à démentir les rumeurs qui persistent à propos de telles manufactures. «Les employés travaillent super fort, mais ils ne sont pas mal traités et n’ont pas de mauvaises conditions», affirme celle qui a eu l’occasion de visiter les installations.
Il reste que son rêve, c’est d’«ouvrir une manufacture en Chine qui ferait juste du Pinku the fake» et qui offrirait de «bons salaires et de bonnes conditions» à ses employés. À l’autre extrémité de son modèle d’affaires, Maxence Arsenault disposerait au Québec d’une boutique où vendre ses vêtements, en plus de continuer à travailler en collaboration avec les coiffeurs, maquilleurs et photographes d’ici pour faire rayonner le talent local. Il n’y a pas à dire, la designer de vêtements sait comment boucler la boucle.
Pour plus d’info: pinkuthefake.bigcartel.com
Québec Hebdo