Manifestation contre un registre des armes à feu: Véronyque Tremblay «en mode écoute»
MANIFESTATION. Environ 250 personnes se sont mobilisées devant les bureaux de circonscription de la députée de Chauveau Véronyque Tremblay pour réclamer l’abandon du projet de loi 64 sur l’immatriculation des armes à feu.
Ceux qui espéraient trouver un appui clair de la part de la députée auront cependant été déçus. En se présentant devant les bureaux de Mme Tremblay, le vice-président du groupe Tous contre un registre québécois des armes à feu, Guy Morin, ne cache pas qu’il espérait obtenir l’appui de la députée qui s’était prononcée en défaveur d’un registre avant son élection.
La courte allocution de cette dernière s’est terminée par quelques huées, alors qu’elle a invité les participants à s’exprimer en commission parlementaire.
«Je ne renie pas mes écrits», a-t-elle dû justifier à plusieurs manifestants qui l’ont interpellée dans la foule. «Ce que j’ai exprimé deux semaines avant le début de la campagne électorale, c’est ce que Véronyque Tremblay pensait personnellement, maintenant, je suis élue et je représente l’ensemble de Chauveau».
Une bonne partie de la population souhaite ce registre, a-t-elle soutenu et une majorité d’électeurs dans Chauveau réclame «le meilleur registre possible, qui coûte le moins cher possible et qui soit le moins contraignant possible pour les chasseurs».
Opposition
Dès 10 h, des personnalités se sont succédé au micro. L’animateur de radio Éric Duhaime a notamment répondu présent à titre de «citoyen tanné de payer».
Les permis actuels sont suffisants, ont fait valoir plusieurs manifestants: «Les exigences pour devenir propriétaire d’une arme sans restriction ou restreinte sont très sévères […] tout le monde doit suivre des formations avancées et poussées», a commenté Jocelyn Lévesque, soulignant au passage être formateur pour les armes restreintes et prohibées, en plus d’être propriétaire d’armes.
«Si les policiers veulent savoir si on a une arme à feu, ils n’ont qu’à vérifier si on a notre [permis]», a quant à lui fait valoir Bruno Gosselin, pour qui la création d’un registre est une dépense de fonds publics inutile. «Ils devraient mettre de l’argent dans la maladie mentale», croit-il, faisant ainsi écho à une opinion affirmée au micro pendant la manifestation. «C’est pas les armes qui sont dangereuses, c’est la personne en arrière».
Guy Morin du groupe Tous contre un registre québécois des armes à feu s’est en somme dit satisfait du nombre de participants et promet d’autres manifestations.
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Québec Hebdo