La Fédération des cégeps dénonce les nouvelles compressions de 19M$
ÉDUCATION. La Fédération des cégeps qui regroupe 48 collèges publics du Québec a dénoncé, ce matin à Québec, les nouvelles compressions récurrentes de 19M$ imposées à ces établissements d’enseignement en cours d’année financière par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science.
C’est accompagné des directeurs généraux et des directrices générales de tous ces collèges que le président-directeur général de la fédération, Jean Beauchesne, a déclaré que le gouvernement libéral ne travaillait pas en fonction des priorités en annonçant ces nouvelles coupures budgétaires qui viennent s’ajouter aux cinq compressions subies au cours des quatre dernières années par les cégeps pour un total de 109M$.
«Trop c’est trop! Les cégeps viennent tout juste de revoir leur cadre financier pour absorber les dernières coupures imposées le 4 juin. Il n’y a plus de marge de manœuvre. Les services donnés aux étudiants sont désormais en péril et comme éducateurs, c’est une réalité que nous ne pouvons accepter, d’autant plus que ce sont d’abord les étudiants les plus vulnérables qui en subiront les conséquences, alors que le Québec n’a vraiment pas les moyens de perdre un seul diplômé», a déploré M. Beauchesne.
Le Cégep Limoilou écope
Dans la région de Québec, le Cégep Limoilou subira des coupures de 400 000 $ à 500 000$ qui auront des effets néfastes notamment sur les services offerts à la clientèle reliée à l’immigration qui représente environ 12 % des étudiants.
«Nous offrons des services d’accueil à de nombreux étudiants étrangers qui demeurent dans le secteur Limoilou et qui ont besoin d’accompagnement. Des efforts sont aussi déployés pour aider des étudiants vulnérables à obtenir des diplômes dans divers domaines au niveau de programmes techniques. Ces coupures nous affecteront grandement et on ne pourra plus maintenir ces services encore bien longtemps», a souligné le directeur général de l’établissement, Louis Grou.