Les organisateurs du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec (TIHPQ) se réjouissent de pouvoir à nouveau planifier l’évènement dans la formule classique qui a fait son succès durant une soixantaine d’éditions. «C’est pas mal plus plaisant de gérer un horaire et des matchs de hockey que de devoir se casser la tête avec des tests Covid et des mesures sanitaires», souligne le directeur général du tournoi, Patrick Dom.
«Le Tournoi pee-wee, ça doit avoir lieu l’hiver. Ça doit être associé au frette et à la neige du mois de février. On est de retour dans un créneau dans lequel on a fait nos preuves», fait valoir le président de la compétition internationale, Michel Plante.
Du 8 au 19 février prochain, 120 équipes provenant de 15 pays différents fouleront la glace du Centre Vidéotron. Des formations de l’Angleterre, de l’Autriche, de la Corée du Sud, des États-Unis, de la France, de la Hongrie, du Japon, du Mexique, de la Pologne, de la République Tchèque, de la Roumanie et de la Suisse prendront toutes part à la 63e édition du tournoi. Pour la première fois, une équipe originaire du Kazakhstan sera également de la partie.
Candidature inattendue
La catégorie AA comptera également une équipe ukrainienne. «Tout n’est pas encore réglé, mais nous avons bon espoir d’arriver à les faire entrer au pays», soutient M. Dom. L’organisation a des contacts réguliers avec Immigration Canada pour assurer l’obtention de visas pour tous les membres de la délégation.
«C’est un gros travail logistique. Les joueurs sont un peu partout en Europe. Certains sont en Roumanie, d’autres en Pologne ou en Slovaquie. Ils sont censés faire une pratique le 28 janvier à Bucharest. Ils devront tous partir du même endroit pour pouvoir entrer au Canada.» Même si certains des joueurs sont toujours dans leur pays d’origine, il aurait été impossible de les rassembler à Kiyv. «Ils n’ont plus d’aréna. Il n’y a plus rien pour eux là-bas», déplore Patrick Dom.
Le directeur général affirme que c’est la fédération de hockey d’Ukraine qui a fait les premiers pas. «Jamais nous n’aurions osé leur faire une proposition du genre. La situation actuelle nous laissait croire qu’ils auraient d’autres chats à fouetter. C’était une belle surprise et on espère que les gens de Québec leur offriront un accueil particulièrement chaleureux.» Il a également confié qu’aucune équipe russe n’a posé sa candidature cette année.
Un gros pas en avant
Pour la première fois de son histoire, le TIHPQ mettra sur pied une division féminine. «Ça fait plusieurs années qu’on travaille à développer une catégorie féminine et on est très fiers de pouvoir enfin offrir cette alternative à nos jeunes joueuses», poursuit le directeur général.
La nouvelle division comptera 12 équipes, dont quatre du Québec. Les As de Québec seront les seules représentantes de la Capitale-Nationale à prendre part à l’évènement. Comme ce sera la première fois que le tournoi mettra en scène des jeunes filles de 10 à 12 ans, M. Dom prévient que des changements pourraient être apportés au cours des prochaines années pour assurer une compétition équilibrée. «Comme on ne connait pas le niveau de toutes les équipes, on a fait de notre mieux pour essayer de créer un bon calibre, mais on ne le saura pas avant de les voir sur la glace».
Pour sa part, le directeur général de Hockey Québec, Jocelyn Thibault, voit d’un très bon œil l’arrivée de la gent féminine au sein du plus gros tournoi de hockey amateur au monde. «C’est génial! C’est un grand pas en avant pour le développement du sport et son rayonnement. Cette saison, 5700 jeunes filles sont inscrites au hockey dans la province. On a besoin d’en voir de plus en plus se lancer pour créer des ligues plus compétitives et qui limitent le long voyagement», constate-t-il.
Hommage
L’organisation du Tournoi pee-wee de Québec a profité de la conférence de presse de présentation de la 63e édition pour dévoiler une autre nouveauté. Un nouveau trophée, remis au joueur le plus utile de la finale de la division AAA, portera le nom d’une légende du tournoi et du hockey québécois: Guy Lafleur.
Guy Lafleur est décédé quelques jours avant l’ouverture du dernier tournoi, au début du mois de mai 2022. Tous les joueurs ont porté un numéro 10 sur leur casque, mais on voulait faire quelque chose de plus significatif pour souligner son apport. Ce nouveau trophée représente parfaitement l’importance du meilleur joueur de l’histoire du tournoi.
Patrick Dom