Candidature olympique: «Mon téléphone est ouvert», dit Marchand
Le dossier olympique s’est réinvité à l’hôtel de ville de Québec jeudi. Le maire Bruno Marchand s’est dit ouvert à discuter avec le Comité olympique canadien (COC) afin d’évaluer la possibilité d’une candidature de la Ville de Québec pour les Jeux de 2030.
Le premier magistrat a été questionné par un journaliste suite à la décision du gouvernement provincial de la Colombie-Britannique de ne pas supporter la candidature de Vancouver pour l’obtention de ces jeux. Cette candidature est pilotée par quatre nations autochtones.
«La province a la responsabilité d’évaluer les avantages par rapport aux coûts et les risques éventuels du projet. Je pense que c’est le mauvais moment. Le gouvernement en a beaucoup sur les épaules, en ce moment», avait mentionné la ministre du Tourisme, des Arts, de la Culture et du Sport de la Colombie-Britannique, Lisa Beare, par voie de communiqué la semaine dernière afin de justifier sa décision.
De son côté, Bruno Marchand soutient qu’il sera à l’écoute des arguments du COC si celui-ci juge que la candidature de Vancouver n’est plus viable «compte tenu de la position de la Colombie-Britannique». «Mon téléphone est ouvert. Il faut voir les considérations financières. Vous savez qu’on a des enjeux avec la montagne, quel partenariat on fait? Est-ce que tout ça est possible? Est-ce que c’est sain financièrement? Est-ce qu’on a des chances? Si les réponses pouvaient être oui, on va certainement l’évaluer», a-t-il laissé entendre.
M. Marchand n’est toutefois pas en train de promettre une candidature de la Capitale-Nationale pour l’obtention du plus grand rendez-vous sportif de la planète. «Il y a un montage financier qui ne doit pas handicaper le budget de la ville. Il faut que ce soit intéressant», a-t-il ajouté.
Claude Villeneuve «n’irait pas là»
Du côté de l’opposition, le chef de Québec d’abord et chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve s’est dit prêt à jouer le rôle de «la mairesse Boucher de 2022». «Madame Boucher s’était opposée à l’époque. Regardez ce que c’est rendu les Jeux olympiques aujourd’hui, depuis Beijing et Sotchi, ce sont des activités pour que des dictatures puissent flasher. Ça coûte des milliards pour un déploiement de sécurité complètement écrasant et faire un spectacle de boucane pour montrer comment on est bon», a t’il mentionné.
Si je dois être la mairesse Boucher de 2022 sur une histoire comme celle-là, ça va me faire plaisir de l’être!
Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle
«Ce ne sont plus des célébrations du sport. Le Comité international n’est plus capable de trouver des villes parce que plus personne n’y voit quel est son intérêt, c’est rendu trop cher», a-t-il ajouté tout en ramenant la fameuse question de la montagne sur la table. «À moins que François Legault ait prévu de prendre la gravelle creusée pour son “bitube” pour remblayer une montagne de descente olympique, je ne vois pas à quel moment [on aura une montagne conforme]»
M. Villeneuve a toutefois tenu à préciser qu’il n’était pas contre l’idée que Québec attire d’autres manifestations sportives «à échelle humaine».