PürInstinct cible le marché américain

Développée à Québec depuis 2011, la discipline du PürInstinct cherche à accroitre ses horizons. C’est ce qui a amené le bâtisseur Dominique Soucy à se rendre en sol américain à plusieurs reprises depuis l’automne dernier.

Après avoir fait connaître son nouveau sport qui mélange notamment le basketball, le soccer, le football et le rugby — le tout sans aucun contact — dans plus d’une centaine d’écoles à travers la province et d’avoir bâti une grande communauté sur la scène locale, il était temps pour le créateur passionné d’aller conquérir de nouveaux adeptes à l’extérieur des frontières du Canada.

Dans les derniers mois, il s’est notamment rendu à Miami et Atlanta afin de tenir des ateliers pour faire découvrir la culture de son sport aux locaux. Lorsqu’il débarque dans une ville, il arrive sur place avec des adeptes du sport. Parmi eux, on retrouve notamment les joueurs de football Adam Auclair et Marc-Antoine Langevin.

En préparation des visites et afin de créer un réseau de contacts, M. Soucy joue d’audace et lance plusieurs perches sur les réseaux sociaux. « Je suis né à la bonne époque. À l’adolescence, j’organisais des matchs de basket parce que je voulais m’améliorer. À ce moment-là, j’ai trouvé une manière d’appeler les joueurs du Rouge et Or sur leur téléphone et je les convainquais de venir », raconte avec une passion contagieuse le père de famille.

« Quand vient le temps d’organiser une sortie, je prends mon Instagram et je tape le nom de la ville, puis je scroll down pendant deux heures. Quand je vois une photo de quelqu’un qui fait du sport, je lui envoie un message privé avec les détails de notre événement et une vidéo qui montre ce qu’est le sport. Je fais ça à peu près 250 fois de la façon la plus personnalisée possible pour pas qu’Instagram pense que j’envoie des messages indésirables », décrit-il.

Pas de ligue, mais une culture

Pour le fondateur du PürInstinct, le plus important est de créer une culture autour de son sport. Cette culture est celle de « remettre le sport dans les mains du peuple ».

« Quand on y pense, le sport découle de la philosophie qui se trouve derrière. Chez nous, on ne cherche pas à créer une ligue, mais une communauté. Je trouvais que nous au Québec, nous avions un des plus beaux modèles dans le hockey. Quand il commence à faire froid et qu’on se retrouve à la patinoire du quartier et qu’on « garroche » nos bâtons dans le centre. Ensuite on se met à genoux, et on pitch ça à gauche et à droite pour former des équipes, puis on joue! Ça pour moi, c’est mon plus beau souvenir de sport de jeunesse », décrit l’ancien des Kebs de Québec et du Rouge et Or de l’Université Laval en souhaitant recréer la même ambiance dans la discipline qu’il a créée.

Un rendez-vous en juin

Au-delà de ses sorties en sol américain pour faire connaître son sport, Dominique Soucy travaille aussi en parallèle sur un projet afin de raviver l’intérêt autour de la discipline en sol québécois. Il souhaite tenir un premier championnat de PürInstinct dans la Capitale-Nationale à la mi-juin. « Mon but, c’est de ramener une soixantaine d’athlètes élites ici à Québec pour un tournoi de PürInstinct pour faire un gros party sportif dans le coin de la Saint-Jean », révèle-t-il.