Près d’un an après avoir mis un terme à sa carrière de hockeyeur, le défenseur Aaron Dutra n’a aucun regret. Au contraire, il adore sa vie d’étudiant en journalisme, qui aspire à couvrir le monde du sport, tout en militant pour la communauté LGBTQ.
Photo Métro Média – Charles Lalande
Débarqué à Québec en novembre 2014, il s’est aligné avec les Remparts jusqu’en décembre 2016 après quelques semaines loin de l’action dû au fait qu’il était le quatrième joueur de 20 ans, alors que la limite est de trois.
L’entraîneur-chef et directeur général de l’époque, Philippe Boucher, avait essayé de le marchander aux autres formations, mais en vain. Dutra avait alors préféré quitter le hockey junior et joindre les rangs des Rams de l’Université de Ryerson. Après une demi-saison, il a choisi, à l’été 2017, d’accrocher ses patins.
«Je ne voulais pas partir de Québec. Mon rêve était de finir l’année à 20 ans et d’aller à Ryerson ensuite. Je suis arrivé avec les Rams, une bonne équipe, dans la deuxième portion de la saison et je ne sentais pas que j’étais investi à 100%. Quand j’embarque dans quelque chose, je m’y consacre pleinement. J’ai donc choisi de prendre ma retraite», explique-t-il.
Comment a-t-il vécu sa première année sans traîner sa poche de hockey d’aréna en aréna? «Ce fut rafraîchissant! Je m’ennuyais d’être seulement un étudiant. Aussi, avant cela, l’été, je ne pouvais pas travailler puisque je devais m’entraîner sérieusement. Maintenant, je peux le faire.»
Malgré tout, il ne s’est pas tenu loin du hockey. Les opportunités en journalisme n’ont pas tardé à se présenter pour le Torontois, devenu pigiste pour le volet anglophone du site de la Ligue de hockey junior majeur du Québec en plus d’être sur l’équipe de diffusion des joutes des Rams.
«C’est plus facile d’être sur la patinoire et de jouer puisque j’ai fait cela toute ma vie, lance-t-il en riant. Par contre, aller en ondes est une dose d’adrénaline incroyable. Je m’amuse, je fais des erreurs et j’apprends. J’adore cela!»
Un tweet qui en dit long
«C’était une réflexion émotive. Je me demandais où serais-je [académiquement et professionnellement] si ce n’était pas du hockey. Je ne changerais rien puisqu’on parle ici des meilleures années de ma vie.»
Dans la Vieille Capitale, il a tissé de bons liens qui perdurent avec plusieurs joueurs, principalement avec Ross MacDougall, Jesse Sutton, Derek Gentile, Ethan Crossman et Jérôme Verrier. D’ailleurs, il en a long à dire à son sujet!
«Je vivais avec Jérôme quand nous jouions à Québec. Nous sommes comme des frères: nous sommes très proches et nous nous chamaillons souvent! Quand j’ai l’occasion, je vais lui rendre visite à Montréal.»