DÉPASSEMENT. Très tôt lundi matin, 18 jeunes fréquentant l’Institut de Réadaptation en Déficience Physique de Québec (IRDPQ) se dirigeront vers Montréal, afin de participer au Défi sportif AlterGo, «un événement international qui rassemble des athlètes de l’élite et de la relève, de toutes les déficiences». Parmi eux, Jayden, 6 ans, a bien hâte de compétitionner en natation.
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)
«C’est un gros défi, mais Jayden a toujours été très sportif même s’il a un problème qui l’empêche de courir aussi vite que sa sœur. Il a toujours été déterminé, même après son opération, il veut toujours foncer et dire qu’il va aller plus loin», lance Sylvie Bussières, la maman du jeune nageur.
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)
Cette dernière explique ce qui a mené son fils à fréquenter l’IRDPQ et à se mettre à la natation. «Jayden a eu une hémorragie cérébrale à la naissance. Ça a causé des raideurs (spasticité) dans ses jambes. Depuis deux ans, il est en réadaptation de son opération. Il a toujours aimé jouer dans l’eau. Ça aide beaucoup ses jambes de les forcer à bouger.»
Aux questions «Aimes-tu la natation?», «T’es-tu beaucoup pratiqué?» et «As-tu hâte à la grosse compétition?», Jayden a lancé un seul mot: «Oui!»
L’équipe de l’IRDPQ sera formée de six nageurs, incluant Jayden, et de 12 joueurs et joueuses de soccer.
Éloigner les jeunes de la sédentarité
Pour Julie Lavallée et l’équipe de l’Institut de Réadaptation en Déficience Physique de Québec (IRDPQ), la mission de motiver les jeunes à poursuivre le sport après leur réadaptation est très importante. «C’est important de semer l’étincelle et de leur montrer à se dépasser, sans toutefois insister pour qu’ils deviennent des athlètes d’élite», croit Julie Lavallée, physiothérapeute en neuropédiatrie.
Le défi AlterGo sert justement à créer cette bougie d’allumage. «C’est super valorisant pour les jeunes de se faire mettre à l’avant-plan, de se faire applaudir et de passer sous une haie d’honneur. On n’y va pas pour la médaille, mais pour le défi personnel. En revenant, plusieurs reviennent transformés et se disent maintenant sportifs. La plupart gardent le goût de bouger, ce qui est primordial pour une vie en bonne santé», affirme la physiothérapeute.
Ce qui la satisfait le plus dans le fait de faire bouger les jeunes qui ont des difficultés motrices, «c’est de voir l’un d’eux, qui ne bougeait pas, s’inscrire à des sports et entendre les commentaires de joie des parents».
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)
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