Jules Rancourt est enseignant en sports-études à l’école secondaire du Mont-Sainte-Anne (ESMSA) et instructeur en sport depuis près d’un quart de siècle. Le ski de fond est dans son ADN.
(Photo gracieuseté)
Bachelier en enseignement de l’éducation physique à l’Université Laval, M. Rancourt a commencé à donner des cours dans le programme sport-études à l’ESMSA, en 1993. Le ski alpin était présent depuis un an sous la responsabilité de Michel Paquette. Cette année, le ski de fond complète sa 24e saison. Jules Rancourt est aussi instructeur au club de ski du Mont-Sainte-Anne et s’occupe principalement de la préparation physique de tous les étudiants du programme.
L’enseignement de nombreux athlètes de Saint-Ferréol-les-Neiges a été fait par l’entraîneur et plusieurs d’entre eux sont reconnus sur la scène internationale, comme Alex Harvey, Anne-Marie-Comeau, Félix Longpré et Catherine Reed-Meteyer. M. Rancourt à quelques explications attribuables au succès des athlètes de sa municipalité.
«Je crois qu’une des raisons du rayonnement du sport dans la région est attribuable aux familles piliers qui ont aidés à mousser la popularité du sport. Je parle des familles Harvey, Vézina et Vermette, entre autres.» Il y a aussi la création du programme Jack Rabbit, au Club de ski MSA.
«Ce cours a permis à de très jeunes athlètes de se développer à un très jeune âge, comme Alex.»
Ensuite, l’investissement des municipalités de Beaupré et Saint-Ferréol-les-Neiges est un facteur important. L’amélioration des pistes permet d’accueillir des compétitions de niveau international.
«Un exemple récent est la dernière sélection olympique. Cette réalisation est grâce à l’implication de plusieurs personnes, dont Michel Lamontagne.»
D’ailleurs, les compétitions sont commencées pour nos skieurs à Pyeongchang, il reste à savoir si des médailles suivront.
Photo TC Media – Geoffré Samson
Dopage
Un sujet discuté ouvertement durant ses cours est l’utilisation de substance pour augmenter le métabolisme et les performances. Une crainte partagée par Alex Harvey avant le début des JO.
«Il faut discuter de ce qui se passe dans le monde, de demander Pourquoi fais-tu du sport?», précise le professeur en ajoutant qu’il y a quelques questions sur le sujet, mais qu’il est abordé avec l’éthique du sport.
Cette moralité passe souvent par l’entraînement et la persévérance de ces athlètes, c’est l’une des raisons que l’on remarque des fondeurs courir ou pédaler durant l’été. M. Rancourt croit que le vélo de montagne est plus attirant auprès des jeunes. À l’échelle provinciale, la course à pied domine durant la saison estivale. À l’automne, le ski roulant devient l’activité préférée.
«De façon générale, les fondeurs aiment le vélo montagne et la course en forêt, car ils y retrouvent le même relief et lors de la préparation générale, le travail aérobie et l’endurance musculaire s’y prêtent bien.»
L’entraîneur ajoute que pour les plus âgés, il est moins difficile pour les articulations de faire de nombreuses heures en vélo montagne.
Prédictions
Selon l’entraîneur, bien qu’Anne-Marie Comeau a une capacité aérobique et une rage de vaincre, il serait presque impossible d’obtenir une médaille.
«On la verra parmi les meilleures fondeuses au monde pendant quelques kilomètres, mais perdra du terrain lorsque la course avancera.»
Même Cendrine Browne devrait être dans les trentièmes.
Pour ce qui est d’Alex Harvey, Jules Rancourt croit qu’il reviendra avec deux médailles.
À savoir si c’est l’enseignant, le fondeur ou l’ami qui regardera les olympiques, il a répondu que ce sera un mélange de tout ça.
Photo TC Media – Charles Lalande