La skieuse Laurence St-Germain revient de ses premiers Jeux empreinte d’une expérience mémorable. Encore à Pyeongchang, la Saint-Ferréolaise visait déjà un podium dans les montagnes de Pékin, en 2022.
Photo gracieuseté – Christian Walgram
Conjointement au ski, Laurence étudie en Génie logiciel, à l’Université du Vermont. Elle fait ses cours à distance, mais retournera aux États-Unis lors de sa prochaine session.
«Parallèlement à mon baccalauréat, je m’entraîne avec l’équipe de ski. J’ai une bonne équipe là-bas et ça me permet d’évoluer dans mon sport et mes études.»
Juste avant sa participation à l’épreuve de slalom, la skieuse alpine confie qu’elle a éprouvé un grand stress. Sa gestion a porté fruit, car sa 11e place lui a procuré son laissez-passer vers la deuxième manche. Celle qui visait un top 30 a terminé 15e au monde. Un résultat plus que satisfaisant pour elle.
«En bas de la piste, je ne savais pas si j’avais été rapide, mais je savais que j’avais été solide. Souvent, solide rime avec pas rapide. Ça montre que même si j’ai eu un mois difficile avant les Jeux Olympiques, rien n’est impossible.»
Profiter des Jeux
Il s’est déroulé plus d’une semaine entre ses deux épreuves. Laurence en a profité pour aller voir les autres sports.
«C’est amusant de regarder les autres disciplines accompagnées d’autres athlètes. On a un sentiment d’appartenance, on se sent avec le pays tout entier.»
Laurence était aussi l’une des trois athlètes de Saint-Ferréol-les-Neiges dans la délégation canadienne.
«Je n’avais jamais eu le plaisir de rencontrer Alex Harvey, avant aujourd’hui. Tandis que Anne-Marie Comeau et moi avons des amis en commun, nous nous connaissions déjà un peu.»
Une deuxième épreuve
Laurence St-Germain explique ce que sera sa prochaine course: la mixte équipe.
Seulement deux des trois skieuses sélectionnées par Équipe Canada pourront skier, la troisième est là en remplacement. Au moment de l’entrevue, elle ne savait pas si elle glisserait et si elle aurait un meilleur temps d’une de ses collègues.
Finalement, elle a été l’une des deux skieuses canadienne à prendre le départ et a même remporté son duel avec un temps de 21,38 sec. Son équipe a été éliminée en huitième de finale, 0,04 seconde derrière la France.
« J’étais déçue. En duel, le rythme du parcours est élevé et augmente les chances de faire des erreurs.»
Un retour
À son retour, Laurence St-Germain passera trois jours chez ses parents, qui étaient à Pyeongchang à sa première descente. Ensuite, elle s’envole pour l’Allemagne.
«Je suis en compétition pendant six mois en plus de mes études et je passe mon été à m’entraîner, souvent à Calgary. Je suis environ trois semaines par année à la maison.»
Au début de sa carrière professionnelle, le décalage horaire pouvait lui causer de la fatigue, mais elle sait maintenant gérer ce changement d’un pays à l’autre.
«Je dors dans l’avion, ce que je ne faisais pas à mes débuts. Ça n’affecte plus mes performances.»
Lors de sa prochaine session scolaire, Laurence St-Germain retournera au Vermont poursuivre ses études et ses compétitions. Elle se rapprochera de son rêve olympique: un podium!