BASKETBALL. L’équipe féminine du Rouge et Or était prête à célébrer, en tête par 13 points après le troisième quart de la finale du RSEQ présentée au PEPS samedi. Les Martlets de McGill ont toutefois semé le doute petit à petit, et ont finalement complètement dominé les 10 dernières minutes pour se sauver avec un septième titre provincial consécutif, l’emportant 56-52.
(Photo gracieuseté – R&O Yan Doublet)
Plus rien ne fonctionnait pour le Rouge et Or, qui n’a marqué que deux petits points dans le dernier engagement, alors que McGill en a enfilé 19. La disette de bannière lavalloise, qui dure depuis 2011, va malheureusement se poursuivre au moins une année de plus.
«On dirait que ça a comme frappé à ce moment-là. On n’avait plus de jus. Les filles qui se battaient soudainement ne se battaient plus», a dit l’instructeur-chef du Rouge et Or Guillaume Giroux, tentant tant bien que mal d’expliquer la fin de match désastreuse de son équipe. «C’est le 19 qui me dérange. Le 2 me dérange aussi, mais le 19 je me l’explique mal. Les Martlets n’ont rien changé, elles ont juste continué de faire ce qu’elles faisaient et nous on a arrêté de faire ce qu’on faisait», a-t-il ajouté en référence aux points marqués au dernier quart.
À l’instar de l’an dernier, le Rouge et Or pourrait tout de même participer au Championnat national à titre d’équipe repêchée. Selon les premières constatations, si l’Université Acadia remporte la finale de la conférence Sport universitaire de l’Atlantique dimanche contre l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, les discussions devraient favoriser Laval, qui pointait au cinquième rang du dernier top 10 canadien. Trois des quatre formations qui devançaient le Rouge et Or sont déjà qualifiées pour le Championnat canadien. La quatrième, Acadia, obtiendrait un billet automatique en tant que champion des maritimes.
Reste qu’encore une fois, Laval y prendrait part avec en tête un revers contre une équipe qu’elle a encore de la difficulté à vaincre dans les moments importants. L’an dernier, c’est en finale canadienne que les Martlets avaient eu le dessus. Cette fois-ci, elles étaient pourtant si près du but, si bien que la défaite fait encore plus mal.
«J’ai parlé au groupe à environ quatre minutes de la fin. Je leur ai dit de se concentrer sur le moment présent. Je sentais qu’elles regardaient le score à chaque fois et qu’elles commençaient à paniquer. De l’autre côté, elles chassaient quelque chose. Et nous, on regardait notre prédateur», a expliqué Guillaume Giroux.
Parce qu’auparavant, tout souriait au Rouge et Or. Après un premier quart serré, Laval a explosé pour 22 points contre seulement neuf pour les Martlets, se forgeant ainsi une avance de 11 à la demie. Écart augmenté à 13 après le troisième engagement, avant que le toit de l’Amphithéâtre Desjardins-UL ne s’écroule sur les basketteuses lavalloises.
Appelé à décrire l’état d’esprit des troupes, Guillaume Giroux ne s’est pas défilé. «Pour ma part, le sentiment de déception est plus grand (que la défaite en finale canadienne l’an dernier), parce qu’on était en contrôle du match, on les avait où on voulait. C’est ça qui est décevant. Mais je ne suis aucunement déçu de ce groupe-là. Elles se sont battues. Je ne pense pas que la meilleure équipe a gagné aujourd’hui. Les années précédentes, je crois que McGill avait une meilleure formation, mais pas cette année.»
Mentionnons qu’avec son septième titre consécutif, McGill a égalé un record du RSEQ co-détenu par le Rouge et Or, champions de 2005 à 2011, et les Gaiters de Bishop’s, qui ont régné de 1978 à 1984.
Pointage |
1er |
2e |
3e |
4e |
Total |
McGill |
16 |
9 |
12 |
19 |
56 |
Rouge et Or |
14 |
22 |
14 |
2 |
52 |
Meneuses du Rouge et Or
Points : Raphaëlle Côté 17, Claudia Emond 11
Rebonds : Raphaëlle Côté 7, Léa Dominique 7
(Source: Service des activités sportives UL)