Thérèse Beaudry avait essayé le Taekwondo avec ses trois fils il y a plusieurs années. Pendant un arrêt au cours duquel elle a dû subir une greffe de moelle osseuse, l’envie de s’y remettre lui est venue. Maintenant âgée de 69 ans, elle vient de recevoir sa ceinture noire 4e degré.
Photo gracieuseté – Trân Fusion
Ce sont ses garçons, alors qu’elle était hospitalisée pour soigner un problème de myélofibrose, qui lui ont offert un tableau sur lequel ils avaient transformé les valeurs du Taekwondo pour lui remonter le moral. «Tous les jours, je voyais ça au bout de mon lit», raconte-t-elle.
Après sa convalescence, il y a environ cinq ans, elle est tombée sur une offre de cours pour les 50 ans et plus et elle a décidé de se lancer à nouveau. «Ce n’est pas parce qu’on est âgés qu’on ne fait pas du vrai Taekwondo. Il suffit d’adapter les mouvements à chaque personne, s’il y en a qui ont des blessures ou des problèmes de santé. On emmène chaque individu au maximum de ce que son corps peut lui permettre».
Mme Beaudry enseigne d’ailleurs ce sport depuis quatre ans au centre Trân Fusion, à Sillery. Ce qui l’a toujours attirée dans les arts martiaux, c’est qu’on y développe à la fois sa force physique, sa musculature, sa mémoire et son équilibre, mais que le sport a aussi une philosophie très développée.
«À 69 ans, le côté physique m’attire toujours, mais la philosophie derrière m’attire encore plus. En fait, c’est simplement de nous emmener à être meilleurs. Ce sont des prises de conscience au quotidien», résume-t-elle, en ajoutant que la base de la philosophie du Taekwondo est de participer à la construction d’un monde plus pacifique.
Positivisme
Mme Beaudry se considère comme une positive dans l’âme, même si ça n’a pas toujours été le cas. «Quand on y goûte, on ne veut plus perdre du temps à être négative», mentionne-t-elle. D’ailleurs, elle apprécie s’entourer de gens qui ne se «plaignent pas toujours pour des bobos».
«Les gens me disent toujours que moi ce n’est pas pareil. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que moi aussi, parfois ça ne me tente pas, mais je ne me pose pas la question et j’y vais!», raconte celle qui dit s’être accrochée au courage et à la persévérance quand elle a dû traverser une période plus difficile.
Le Taekwondo n’est pas le seul sport qu’elle pratique. L’hiver, elle chausse ses skis de fond ou ses skis alpins et l’été, elle aime faire du vélo et jouer au tennis. Elle a même récemment participé au 19 km du défi des escaliers, à la marche, avec une amie.
Photo gracieuseté – Trân Fusion