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Deux poloïstes de Sainte-Foy remportent le Championnat canadien

WATERPOLO. Deux étudiants du Cégep Sainte-Foy, Jean-Philippe Dion et Benjamin Bolduc, ont récemment remporté le titre de champions canadiens de waterpolo 2015 chez les U19 alors que leur équipe, l’Équipe de waterpolo de St-Lambert a vaincu Pacific Storm de Vancouver par la marque de 15-14 en tirs de barrage.

Une expérience inoubliable pour les deux jeunes hommes qui complétaient leur carrière junior au Québec avec le Championnat canadien. «Cela fait environ 5 ou 6 ans que l’équipe évolue ensemble et qu’il n’y a pas grand changement dans l’alignement. Cette année, c’était notre dernière année donc c’est plaisant de voir que nous étions capables de cela. Nous n’avons jamais été parmi les favoris donc c’est d’autant plus spécial pour l’équipe», confie Benjamin Bolduc.

Après avoir remporté la saison régulière en Conférence de l’Est, l’Équipe de waterpolo de Saint-Lambert s’était taillé une place au Championnat canadien. Durant la saison régulière, les joueurs de Saint-Lambert ont remporté 20 de leurs 26 matchs, terminant en première position au classement.

Le tournoi a très bien débuté pour les représentants québécois qui, sans surprise, ont battu l’équipe hôte, les Torpedoes de Calgary par la marque de 20 à 7. Le deuxième match s’annonçait plus difficile. Leur adversaire, le Pacific Storm de Vancouver les avait écrasés à leur dernier voyage dans l’Ouest.

Toutefois, Saint-Lambert n’a pas baissé les bras et a finalement arraché la victoire aux favoris, en prolongation, par la marque de 15 à 14.

«C’était difficile parce que sans être plus rapide, Vancouver a une équipe très physique et nous ne sommes pas habitués à ce genre de jeu. Nous nous sommes adaptés et je crois que ça a bien fonctionné», lance le poloïste en riant.

Il ajoute que toute l’équipe n’a jamais pensé à la défaite. Celle-ci s’était imaginée en train de célébrer toute la fin de semaine donc pas de possibilité de défaite. La clé du succès selon lui, c’est que son équipe ne réfléchit pas beaucoup durant le match. «L’important dans des compétitions comme celle-là, c’est d’arriver préparer. Cela te permet de vivre le moment présent et de jouer ton meilleur polo», soutient-il.

Jouer à l’extérieur

Questionné sur le choix de son équipe, Benjamin Bolduc a confié que le choix s’est fait tout seul. «Je n’avais pas le choix, à mon calibre, de jouer ailleurs qu’à Québec. J’ai donc pris la décision de poursuivre mes études ici tout en voyageant pour les entrainements. Le club de Saint-Lambert était prêt à ce que je manque de temps en temps des pratiques, les conditions idéales étaient donc réunies», dit-il.

Bien que cela nécessite beaucoup de temps, les deux jeunes hommes trouvent le temps d’étudier. Ils ont décidé d’effectuer leur diplôme préuniversitaire en deux ans, comme la majorité des étudiants.

«J’ai discuté longtemps avec le Cégep sur les éventualités qui s’offraient à moi et je crois que j’ai choisi la meilleure. Il y a des mois où c’est plus difficile, mais je crois que les enseignants sont compréhensifs. Ils nous accommodent quand il est temps de manquer un examen ou encore de reprendre un travail», explique le jeune homme de 19 ans.

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Un choix de carrière

Ayant atteint le cap des 19 ans, Benjamin doit voyager pour évoluer dans son sport. Au Québec, quand un joueur a atteint 20 ans, aucune option ne s’offre vraiment à lui, c’est donc pourquoi il ira étudier dès l’automne dans une université de Montpellier en France.

«À notre âge, les équipes commencent à s’essouffler donc je pars en Europe où le waterpolo est un sport en santé. Je vais m’entraîner avec des joueurs qui font ça de leur vie donc je suis vraiment excité. Moi, si cela peut me permettre de m’entrainer sérieusement, j’accepte sans hésiter», dit-il.

Mais avant de partir dans cette grande aventure, le jeune poloïste de Sainte-Foy participera pour une deuxième année au camp d’entrainement de l’équipe nationale junior U20. Ce dernier se déroulera du 23 juillet au 4 septembre à Split en Croatie.

L’invitation qu’il a reçue fait de lui un des douze meilleurs espoirs au Canada. Ceux-ci tenteront en septembre prochain de remporter le Championnat du monde qui se tiendra au Kazakhstan.

«C’est tout un honneur d’être sur l’équipe pour une deuxième année consécutive. L’année dernière, je me suis blessé et j’étais vraiment déçu. Cette année, c’est comme une deuxième chance de prouver ce dont je suis capable», poursuit-il.

Quant aux Olympiques, il n’y pense pas encore. Son but, c’est de se rendre le plus loin dans son sport, peu importe où cela le mène.

«Je ne veux pas me dire que je veux faire les Olympiques de 2020 parce que si je n’y parviens pas, je vais être déçu. C’est certain que j’aimerais ça, mais je ne me fixe pas vraiment de but à long terme», conclut-il.

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