Les immigrants ou les personnes avec un statut non permanent ou en attente au Canada peuvent maintenant bénéficier de services d’aide juridique en immigration dans la Capitale.
Auparavant, les personnes qui avaient besoin d’aide pour défendre une cause liée au domaine de l’immigration devaient aller à Montréal, ou obtenir de l’aide d’avocats de pratique privée qui faisaient aussi de l’aide juridique.
«À Québec, la demande est grandissante pour les services en immigration. […] On voyait que notre clientèle immigrante avait de la difficulté à se faire représenter», fait valoir Véronique Martel-Simard, avocate et directrice du bureau d’aide juridique spécialisé en immigration de Québec. Elle se réjouit du fait que la Commission des services juridiques a décidé d’aller de l’avant avec un projet-pilote d’un bureau d’aide juridique en droit à l’immigration.
Le bureau, qui est situé dans le même édifice que le bureau d’aide juridique habituel aux Façades de la Gare, près du Palais de justice, offre maintenant deux avocats permanents de l’aide juridique spécialisés en droit de l’immigration, en plus d’un adjoint.
Des besoins variés
Même si les besoins sont variés, le principal défi reste pour les demandeurs d’asile qui ne savaient pas où se diriger pour de l’aide juridique dans la Capitale-Nationale, et même pour l’Est du Québec, selon l’avocate. Selon elle, les demandeurs d’asile sont bien accompagnés à Montréal puisque la plupart arrivent dans la métropole. Ils sont alors pris en charge par plusieurs organismes qui peuvent leur venir en aide. À Québec, une telle aide faisait défaut.
La directrice du bureau de Québec mentionne que depuis la fermeture du chemin Roxham, beaucoup de demandeurs d’asile arrivent par la voie aérienne. Certaines personnes qui arrivent à Montréal veulent aussi rapidement aller à Québec, parce qu’ils y ont de la famille, par exemple.
D’autres personnes peuvent avoir besoin d’aide par des avocats spécialisés en immigration: la clientèle en matière criminelle, ou encore en droit familial. «Pour un immigrant, une accusation au criminel peut occasionner des problèmes sur son statut. En droit familial aussi, par exemple si une personne souhaite faire une demande de divorce, elle peut se demander quel sera l’impact sur son parrainage [une voie d’accès pour immigrer au Canada]. Tout ça est interrelié», explique Mme Martel-Simard.
Celle-ci fait valoir que désormais, le fait d’avoir tout le monde dans le même bureau facilite grandement la transmission d’information. «Par exemple, une femme qui vivrait de la violence conjugale, qui vient pour une demande de divorce n’est pas obligée de répéter son histoire à trois avocats différents».
Le bureau d’aide juridique spécialisé en immigration est ouvert depuis le 17 juillet dans le cadre d’un projet-pilote établi pour une année. «On espère que ça puisse devenir permanent», souhaite l’avocate.
L’aide juridique est accessible aux demandeurs d’asile. Pour connaître l’admissibilité au service selon votre situation, consultez