La pandémie a favorisé l’innovation en enseignement universitaire
ÉDUCATION. Capacité à s’appuyer sur une diversité d’outils technologiques et de formules d’enseignement, meilleur équilibre entre présence et distance ainsi qu’une ouverture à l’innovation pédagogique ont marqué les deux dernières années. Cela n’a pas empêché le maintien d’un vif intérêt à retrouver la vie sur le campus. Voilà quelques faits saillants du rapport Regard sur l’enseignement et l’apprentissage, après 20 mois de pandémie, déposé récemment au Conseil universitaire de l’Université Laval.
Les informations ont été obtenues en décembre 2021 et janvier 2022, notamment par un sondage auprès de 19 898 étudiants. Elles proviennent également de groupes de discussion composés de membres du corps professoral, des directions des programmes et des départements, ainsi que des membres des centres de soutien pédagogique.
«Cette consultation visait à prendre une photographie permettant de connaître, à un moment où la pandémie semblait s’approcher de son terme, la perspective de la communauté universitaire. Nous devrons répéter l’exercice au cours des prochaines années», mentionne Robert Beauregard, vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes.
Point de vue étudiant et enseignant
Dans la perspective étudiante, le rapport révèle notamment que:
- l’enseignement à l’automne 2022 devrait reposer sur une diversité de formules;
- il y a un intérêt marqué pour le campus, mais dans un rapport plus hybride;
- les préférences et les attentes en lien avec les différentes formules d’enseignement se sont révélées variables selon l’âge, le cycle d’études, le régime d’études, le domaine disciplinaire et le type de programme d’études.
Dans la perspective enseignante, le rapport révèle notamment que:
- les enseignants s’attendent à ce que certaines transformations perdurent et que d’autres soient revues ou abolies;
- la continuité de l’enseignement est l’œuvre d’un immense travail collectif et la période de transition postpandémique apparaît tout aussi exigeante;
- de nouvelles possibilités et innovations pédagogiques émergeront probablement de cette crise sanitaire sans précédent.
Répercussions durables
«La pandémie aura des effets à long terme sur les systèmes d’éducation supérieure. Nous ne saurons pas avant longtemps sous quelle forme et dans quelle mesure les répercussions durables se manifesteront. Dans ce contexte, le rapport pose un regard exploratoire sur les effets de la pandémie sur les pratiques d’enseignement et d’apprentissage. Le but consiste à identifier les questions devant faire l’objet de réflexions et à définir des repères dans le cadre de la transition postpandémique», précise Nicolas Gagnon, directeur du Service de soutien à l’enseignement de l’Université Laval.
La direction universitaire espère que le retour à l’équilibre permettra de maintenir son volet distinctif. Elle entend miser sur la complémentarité de ses équipes et des outils numériques.
