Québec se souvient des victimes de polytechnique
RASSEMBLEMENT. Vingt-sept ans jour pour jour après la tuerie de l’École polytechnique, des groupes communautaires et des citoyens se sont rassemblés devant le parlement pour souligner la journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.
La tuerie de polytechnique a eu lieu il y a 27 ans aujourd’hui. (Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)
Une centaine de femmes et quelques hommes scandaient des slogans devant le parlement aujourd’hui pour dénoncer les violences faites aux femmes, et pour rendre hommage aux 14 femmes assassinées à l’École polytechnique de Montréal.
Des organismes comme Rose du Nord, le regroupement des femmes sans emploi du nord de Québec, étaient présents pour se faire entendre et faire valoir cette cause qui leur tient à cœur. La députée de Québec Solidaire, Manon Massé a d’ailleurs été aperçue à l’extérieur du parlement pour l’occasion.
Dans un communiqué émis aujourd’hui sur son site internet, le premier ministre Justin Trudeau a montré son soutien aux femmes victimes de violence: «Les statistiques portant sur la violence faite aux filles et aux femmes sont inacceptables. Au Canada et ailleurs dans le monde, beaucoup trop d’entre elles subissent des blessures physiques et psychologiques aux mains de personnes qui souvent sont des gens qu’elles aiment et en qui elles ont confiance».
Vigile de soir à l’Université Laval
L’Alliance de la Fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec) a pour sa part tenu dans plusieurs villes du Québec une vigile de soir en mémoire aux victimes des tristes événements. Le rassemblement de Québec a eu lieu entre les pavillons Alexandre-Vachon et Adrien-Pouliot de l’Université. Le lieu choisi n’était pas anodin, comme il s’agit de deux pavillons qui accueillent des cours de la faculté des sciences et de génie.
Lors du rassemblement, plusieurs femmes ont pris la parole, présentant chacune une des victimes des événements de polytechnique. Des étudiantes et des groupes communautaires ont ensuite été invités à prendre la parole après une minute de silence.
«Au-delà des événements tragiques de Polytechnique, les récents événements survenus à l’Université Laval et la crise entourant la situation des femmes autochtones à Val-d’Or nous poussent à organiser ces événements, car la sécurité des femmes doit être au cœur des priorités de notre société, » indique par communiqué la vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC-Québec, Magali Picard.
Avec la collaboration de Prisca Benoit