Une récente consultation publique portant sur le projet immobilier proposé au-dessus du chalet d’accueil du golf de Cap-Rouge confirme les appréhensions du voisinage. L’ampleur du bâtiment et les impacts sur la qualité de vie des propriétaires résidentiels à proximité sont toujours dénoncés par les opposants.
Promoteur du projet décrit comme nécessaire à la pérennité de l’espace vert, le Groupe Tanguay a présenté trois versions du futur complexe d’habitation. Le scénario 1 propose 150 unités, le 2 grimpe à 179 et le 3 atteint 190. Majoritairement contre, les quelque 200 participants à la rencontre ont dénoncé une tactique pour leur faire accepter un moindre mal.
Rappelons que le Comité citoyen / projet golf de Cap-Rouge, qui compte 600 membres sur Facebook, émet des réticences depuis l’annonce des intentions des actionnaires du club de golf au tournant des années 2020. Ces trois nouvelles moutures n’atténuent en rien ses inquiétudes initiales. On craint que l’ajout d’un bâtiment en hauteur nuise à l’esthétique du quartier et, surtout, accentue les problèmes de circulation.
Préserver l’espace vert
Toutefois, l’objection n’est pas unanime. Certains résidents y voient une façon d’éviter l’étalement urbain en densifiant un terrain déjà occupé. De plus, le projet immobilier est perçu comme une assurance que l’espace vert du golf sera préservé. À cet égard, le promoteur entend doter le lot d’une servitude de conservation. Celle-ci garantira la vocation du site pour la pratique du golf ou une conservation en parc.
Du côté de la Ville de Québec, on laisse le promoteur bonifier et expliquer son projet. D’ici à ce que la version définitive soit soumise à l’administration municipale, on garde espoir que le complexe immobilier permette de pérenniser le club de golf, tout en maximisant l’acceptabilité sociale dans le secteur.