Placé devant le projet de réaménagement des stationnements de l’Aquarium du Québec, le maire de Québec demande à être convaincu de la nécessité de raser un boisé. Évoquant l’article publié dans Métro Québec, Bruno Marchand indique sur sa page Facebook avoir demandé à son équipe de rassembler les informations à ce sujet. Il souhaite ainsi prendre le temps de s’informer sur les réelles intentions de la Sépaq avant de commenter.
Néanmoins, plusieurs questions demeurent en suspens à son avis. Il s’interroge d’abord sur les alternatives qui ont été évaluées. Il se demande ensuite quels besoins rempliraient le remplacement du boisé par un stationnement? Est-ce que la valeur du boisé a été évaluée? Qu’adviendra-t-il de la piste cyclable?
«Avec les informations que je possède à ce jour, l’idée de couper un boisé pour faire place à un stationnement est loin de me convaincre. Je demande donc à la Sépaq de faire la démonstration de la pertinence de cette solution ou de nous présenter des alternatives qui limitent les impacts sur le boisé. Comprenez-moi bien, il y a des occasions qui parfois nécessitent des aménagements dans des milieux boisés pour de bonnes raisons. Ici, la Sépaq doit le démontrer», insiste le maire Marchand.
Ironiquement, son administration municipale a présenté en début de semaine son premier Portrait des boisés sur son territoire. Il en ressort que 17% de la superficie boisée dans le périmètre d’urbanisation est concernée par un projet de développement. Plus concrètement, cela touche directement 50 des 600 boisés urbains répertoriés.
Accès amélioré au site
Se sentant interpelée, la direction de la Sépaq a justifié sa position dans un communiqué de presse émis vendredi matin. On y précise que le réaménagement des stationnements de l’Aquarium sera élaboré avec un souci d’intégration aux milieux naturels. «En plus de favoriser les transports collectif et actif, ainsi que la sécurité des visiteurs, il offrira une signature visuelle digne d’une porte d’entrée de la capitale».
La Sépaq rappelle que la situation est provoquée par l’important chantier à venir à la tête des ponts. Cette reconfiguration des accès autoroutiers privera l’établissement faunique de plusieurs centaines de cases de stationnement. «Le contexte rend nécessaire un réaménagement qui viendra, par ailleurs, améliorer grandement le coup d’oeil dans le secteur».
Il faut convenir que la voie d’accès entre le chemin Saint-Louis et le site d’attraction fait particulièrement piètre figure. «Le réaménagement a été réfléchi de manière à s’intégrer le mieux possible à la topographie des lieux. Une portion de l’avenue des Hôtels sera élargie pour permettre l’aménagement de voies de circulation sécuritaire pour les piétons et les vélos. Une fois les travaux réalisés, la surface végétalisée de l’endroit s’en trouvera significativement augmentée», assure la Sépaq.
Une page du site Internet de la Sépaq est dédiée au projet de réaménagement des stationnements de l’Aquarium.
