Le réaménagement des espaces de stationnement de l’Aquarium du Québec implique la coupe d’une partie d’un boisé voisin du site. Le projet est rendu nécessaire en raison de la perte de cases complémentaires causée par la reconfiguration des bretelles et voies d’accès à la tête des ponts.
Des résidents du secteur s’inquiètent pour leur tranquillité. Principalement ceux de la rue de Launay, dont les cours arrière sont adossées au boisé. Un de leurs représentants a soulevé la question à l’arrondissement Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge. Il craint notamment pour la préservation d’un tampon végétalisé entre les maisons et le futur stationnement. Les citoyens espèrent avoir le soutien de la Ville dans ce dossier.
Conseillère municipale du district Saint-Louis-Sillery, Maude Mercier Larouche a reconnu que la coupe d’arbres soulève des sensibilités. «Quand cela concerne le territoire municipal, la Ville dispose davantage de moyens pour intervenir. Toutefois, note-t-elle, dans ce cas-ci, il s’agit d’un terrain qui appartient à la Sépaq. Notre rôle se limite à vérifier le respect des normes avant de délivrer les permis requis.»
Du côté de la Sépaq, gestionnaire de l’Aquarium, on indique que la réorganisation des espaces de stationnement est provoquée par le chantier routier à venir à la tête des ponts. Le projet du ministère des Transports du Québec (MTQ) occasionnera l’élargissement de la rue des Hôtels et la perte du stationnement résiduel P3. Cela représente un manque de 400 cases que l’établissement cherche à compenser en partie.
«Après analyse des besoins, il a été décidé d’aménager un stationnement d’appoint à l’est du stationnement principal P1. Ces nouvelles cases, tout comme celles réorganisées du stationnement secondaire P2, seront asphaltées pour limiter le bruit et la poussière. Une fois le réaménagement complété, nous disposerons de 810 places au lieu des 1013 que comptait le site. Cependant, l’accès au secteur aura bien meilleure mine», explique Simon Boivin, responsable des relations avec les médias à la Sépaq.
Une bande boisée d’une profondeur de 20 mètres sera maintenue entre la ligne de lot et le futur stationnement. De plus, chaque arbre coupé sera remplacé sur le site.
Simon Boivin, responsable des relations avec les médias à la Sépaq
Reboisement et bande naturelle
Dans le cadre de l’opération, une partie du boisé bordant les résidences de la rue de Launay sera rasé, ainsi qu’une partie du boisé séparant les stationnements P1 et P2. Cette portion préservée contient des milieux humides qui seront conservés. Devant la nécessité de déboiser la surface du stationnement d’appoint, les permis nécessaires seront obtenus auprès des autorités compétentes avant l’exécution des travaux. De plus, la Sépaq entend compenser chaque mètre carré de coupe par la plantation d’arbres sur son site.
Se voulant rassurant, M. Boivin précise que «le stationnement d’appoint ne sera utilisé qu’en période de fort achalandage par la clientèle. Il sera accessible durant les heures d’ouverture de jour et son accès sera limité par une clôture en basse saison. Aussi, une bande naturelle de 20 mètres sera maintenue entre la ligne de lot et le stationnement. La végétation actuelle sera conservée et même bonifiée, afin d’augmenter l’écran végétal pour améliorer l’intimité des résidents des propriétés adjacentes».
Il est également prévu des installations de drainage pour récupérer efficacement les eaux de pluie et de fonte des neiges. L’échéancier du projet reste à définir, mais l’objectif visé est le début 2025. D’ici là, la Sépaq compte poursuivre ses démarches d’information auprès de propriétaires voisins, afin que chaque étape du projet obtienne la meilleure acceptabilité sociale.
