Qualité d’air: des préoccupations persistent dans les écoles des Découvreurs
SANTÉ. Avec la rentrée scolaire hivernale, la problématique de la qualité d’air dans les classes semble divisé le milieu scolaire. Surtout que la Santé publique reconnaît qu’il s’agit d’un enjeu pouvant participer à la transmission du coronavirus par aérosols. Or, pendant que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, soutient que des mesures simples suffisent, les syndicats maintiennent un doute sur leur efficacité.
Du côté du Centre de services scolaires des Découvreurs (CSSD), on assure suivre les directives du ministère. «Déjà, des tests concluants ont été effectués dans 16 classes de quatre écoles primaires. Nous attendons les détails du MEQ pour débuter l’analyse de l’ensemble des classes de nos établissements. Pour les écoles qui ne sont pas ventilées mécaniquement, des mesures sont prises pour assurer un apport d’air frais à l’aide de la ventilation naturelle», indique le conseiller en communication Marc Lalancette.
Procédures à suivre
Les mesures mises en place dans les écoles du CSSD sont les suivantes:
- 1) Laisser la porte de la classe ouverte le plus souvent possible, pendant et en dehors des heures de classe;
- 2) Pendant les périodes de classe, lorsque la température extérieure le permet, ouvrir quelque peu une ou des fenêtres, à plus ou moins 5 centimètres;
- 3) Avant l’arrivée des élèves, entre les cours, pendant les récréations et sur l’heure du dîner, et après les cours, ouvrir quelques instants (5 à 10 minutes) toutes les fenêtres au maximum et les portes de corridors pour favoriser les courants d’air;
- 4) S’il y a présence de vasistas (petite fenêtre située au-dessus des portes de classe), ils devraient être ouverts au maximum en tout temps;
- 5) Fermer toutes les fenêtres avant de quitter à la fin de la journée.
L’incertitude persiste
Du côté de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN), qui représente plus de 30 000 employés de soutien au Québec, on prétend que la situation manque de clarté. Si les analyses ne sont pas effectuées une fois les fenêtres fermées et en présence des élèves, on voit mal comment les données pourraient s’avérer probantes.
«Nous n’avons toujours pas un portrait fiable de la qualité de l’air des écoles dans l’ensemble de la province. En particulier, en fin de journée dans des conditions normales. Le ministre Roberge doit faire connaître son échéancier pour que toutes les écoles soient testées rapidement», souligne André Lajoie, secrétaire général du syndicat.