Les chauffeurs du RTC demandent le respect de leur ancienneté
MANIFESTATION. La mise en place des changements mineurs à l’horaire de 77 parcours du Réseau de transport de la Capitale (RTC), appliqués depuis le 20 juin, ne fait pas l’affaire des chauffeurs. Ils rappellent à la direction que le respect de leur ancienneté est non négociable.
Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain (SETPQM-CSN), affirme que le RTC retranche des horaires tout en ne respectant pas l’ancienneté du personnel. Pour le syndicat, ce n’est pas une question de salaire ni de revendication de condition de travail.
La représentante syndicale précise que chacun des 970 chauffeurs choisit ses horaires de travail quatre fois par année. Elle déplore que la direction du RTC n’ait pas informé le syndicat avant l’application de ces modifications aux parcours. «Nous l’avons appris le 17 juin. Depuis ce temps, nous avons fait plusieurs représentations pour apprendre que la direction maintenait sa position.»
Mme Fortin mentionne que la situation aurait pu se régler rapidement à ce moment tout en permettant aux chauffeurs de conserver leur ancienneté. «Ceux de Laval ont connu des changements similaires aux horaires il y a quelques semaines. L’employeur a pris la décision de recommencer le choix des horaires afin de respecter l’ancienneté des chauffeurs. Au RTC, on ne veut rien savoir ni repartir à zéro le processus du choix des horaires.»
Questions
Elle ajoute n’avoir aucune idée sur le ou les motifs qui amènent le RTC à agir de la sorte. «Il n’y a pas eu d’activités syndicales majeures depuis 2004. Lors de la COVID, nous avons très bien collaboré pour trouver une entente rapidement pour satisfaire les deux parties.»
Nous avons tenté d’obtenir une réaction du directeur général du RTC, Alain Mercier. Par courriel, Anne-Marie Gauthier, relationniste, mentionne que le RTC ne souhaite pas discuter de situations particulières liées aux relations de travail sur la place publique. «Soyez assuré que le RTC collabore au quotidien avec les unités syndicales et est à l’écoute de ses employés. Dans une organisation comme la nôtre, comptant plus de 1600 employés, des mécanismes administratifs internes de relations de travail sont en place pour discuter et régler des enjeux, le cas échéant.»