SÉCURITÉ. Présence policière accrue, augmentation de la criminalité : des citoyens du quartier Saint-Roch ont l’impression de faire un grand bond en arrière après des années d’investissements publics pour embellir les lieux et améliorer la qualité de vie.
Pendant la période de questions du conseil municipal tenu lundi soir, une personne vivant dans le quartier depuis 65 ans est venue s’exprimer au micro sur le sujet. «Les résidents ne sont pas contre Lauberivière. Ils sont contre la drogue, la prostitution, les agressions et toute la criminalité qui se pratique autour de Lauberivière.»
Un autre résident, tout autant exaspéré, a proposé une solution qui pourrait, selon lui, faire diminuer les situations problématiques. «La Ville et le CIUSSS ne devraient-ils pas investir dans l’embauche de gardiens de sécurité aux abords de Lauberivière pour contrôler les lieux? Lauberivière n’arrive pas à faire elle-même respecter ses propres règlements.»
Un maire réceptif
Le maire Bruno Marchand a réagi aux questions avec sensibilité, indiquant que la Ville souhaite aussi diminuer les nuisances publiques. «On a une volonté très claire de travailler avec les partenaires et d’investir dans l’humain. C’est là où nous sommes rendus, et les preuves, on va les faire. On a le devoir de trouver des solutions à court terme et on va le faire.»
Les solutions s’en viennent
Selon lui, des solutions sont sur le point d’être annoncées. «On aura des annonces prochainement et on n’arrêtera pas tant que ça ne sera pas à la satisfaction des partenaires, des citoyens et les itinérants. Il n’est pas question qu’on tolère la situation actuelle, mais ça ne sera pas au détriment des itinérants. Ça va se faire en prenant soin d’eux, mais aussi en prenant soin des résidents du quartier.»
La conseillère Marie-Pierre Boucher dit travailler activement sur le dossier. «J’écoute les questions et je vais voir ce qui se passe dans le milieu. Je suis consciente que ce n’est pas évident. On a proposé une rencontre spécifique avec les citoyens pour parler de leurs enjeux spécifiques. On veut répondre à ça. On va continuer de travailler avec le comité de bon voisinage et des projets s’en viennent pour faciliter le vivre ensemble.»