Après de nombreuses années mornes pour la vie de quartier et l’achat local, la rue Racine est en pleine revitalisation. De plus en plus, de nouvelles boutiques s’installent et un Regroupement de gens d’affaires vient même de voir le jour. Métro Québec vous propose une série d’articles sur ces nouveaux commerces et sur les initiatives qui font de la rue Racine une artère commerciale qui se dynamise.
L’Atelier 256, ce local de la rue Racine à Loretteville où l’on peut prendre des cours d’art, se multiplie. Non seulement une succursale vient d’ouvrir à Beauport sous forme de café créatif, mais un café similaire prendra aussi place dans le local adjacent à celui où sont donnés les ateliers sur la rue Racine, d’ici un mois. L’objectif d’Isabelle Hudon, sa fondatrice? Créer des endroits «pour faire du bien au monde».
Originaire du Saguenay et détentrice de diplômes en arts visuels et en design, Isabelle Hudon, fondatrice et propriétaire du commerce Atelier 256, a toujours peint. Designer d’intérieur jusqu’alors, l’annonce du cancer du genou de son conjoint et la pandémie par la suite, l’ont amenée à revoir ses priorités. «Nous avions une belle maison, mais en split level, et ce n’était plus possible pour mon conjoint [de monter les marches]. On s’est dit qu’on allait rapetisser la maison», explique Mme Hudon.
Après l’achat d’une maison plus adaptée et étant à la recherche d’un local pour y installer son atelier personnel, Isabelle Hudon est passée devant la rue Racine et a vu un local à louer. Elle a décidé de sauter le pas. La pandémie est ensuite arrivée et elle a sondé la communauté pour savoir s’il y avait de l’intérêt pour des cours. «J’ai comblé tous mes cours rapidement, maintenant, je dois même refuser des gens à Loretteville. La succursale ici [à Beauport], c’est pour ça!».
Beauport et Loretteville
«On a loué le 15 février et on a ouvert le 6 mars», précise l’artiste. La formule de l’avenue Royale est un café-atelier avec cours. On y donne des cours d’art, mais on peut aussi être autonome en prenant un café créatif: le matériel est fourni et on peut, par exemple, peindre sur du bois pendant une heure. Le sous-sol est utilisé pour donner les cours et les fêtes d’enfants. «Il y a beaucoup de stationnements et c’était déjà un café-resto alors l’espace café était déjà là. L’été, on pourra aussi s’installer sur la terrasse».
Sur la rue Racine, ce sera la même formule de café créatif dans le local adjacent aux cours et ateliers. «On devrait ouvrir d’ici un mois», se réjouit la propriétaire.
L’art pour tous
Pour la propriétaire, l’objectif de l’Atelier 256 est de rendre accessible l’art. […] L’idée, c’est de se faire du bien, de penser à soi et de libérer ses pensées négatives», exprime son associée, Caroline Lauzier, avec qui Isabelle Hudon vient de conclure un partenariat d’affaires. Ancienne élève d’Isabelle, Caroline a passé plusieurs années à travailler dans la restauration et comme éducatrice spécialisée, Caroline Lauzier s’est passionnée pour l’art créatif lors d’un retrait préventif pendant la grossesse. Elle met ses compétences en restauration à profit en étant responsable du volet café de l’atelier. «On va proposer des salades, des sandwichs, des menus boîtes à lunch, mais aussi du take out», décrit Caroline, qui a déjà plein d’idées culinaires.
«On va être le seul café-resto sur la rue Racine», se targue Mme Hudon.
En plus de l’ouverture du café, des camps de jour pour enfants et adolescents seront bientôt ouverts dans les deux succursales, avec en prime, une participation au symposium de peinture qui devrait avoir lieu en août sur la rue Racine.