Après l’annonce du projet pilote de la Ville de Québec le 8 avril dernier, la conseillère municipale du district de Loretteville-Les Châtels, Marie-Josée Asselin, a réitéré son envie de voir la rue Racine prendre du poil de la bête, dès cet été.
«Nous sommes en discussions avec les organismes et les gens du milieu pour organiser des évènements en 2022. L’objectif, c’est de redonner un peu de vitalité à cet endroit qui en a déjà eu tant, explique-t-elle. Que ce soit en rendant la rue piétonne pour une fin de semaine, en organisant un petit festival artistique ou un évènement sportif, on veut que les gens du quartier puissent se réapproprier les lieux.»
Mme Asselin est originaire de Loretteville et a connu les années fastes de la rue Racine de très près. «J’ai habité le secteur toute ma vie, j’ai vécu plusieurs éditions du Festival du cuir et j’en garde de très bons souvenirs. Je me souviens des commerces de proximité qu’il y avait sur Racine auparavant.»
C’est cette effervescence que la conseillère municipale aimerait voir revenir sur l’artère commerciale de l’arrondissement de la Haute-Saint-Charles. «J’aime à penser que les ingrédients sont tous là pour que ça fonctionne, il manque juste de l’huile de coude. C’est ce genre de projets qui m’a poussée à me lancer en politique, je suis contente que notre équipe fasse les efforts pour mettre en valeur les quartiers situés en périphérie», poursuit-elle.
Long terme
Bien que le projet annoncé par la Ville se concentre principalement sur l’aspect commercial, Marie-Josée Asselin affirme que Québec compte travailler en collaboration avec les citoyens des trois secteurs visés pour que l’initiative puisse perdurer. «Avec la pandémie, les gens ont passé plus de temps chez eux et dans leur quartier, qu’ils ont eu la chance de redécouvrir. Nous mènerons des consultations auprès des citoyens et des conseils de quartier pour connaître leurs besoins.»
La vice-présidente du conseil exécutif de la Ville souhaite que l’ancienne rue principale de Loretteville garde son charme historique au travers de la cure de rajeunissement. Elle croit que l’administration municipale devra travailler en collaboration avec la Société d’histoire de la Haute-Saint-Charles pour «miser sur les forces de ce qui est déjà en place».
Besoins concrets
D’après le propriétaire de la salle d’entrainement Form-O-Max, Stéphane Bégin, la pérennité du projet pilote dans le secteur passe par plusieurs étapes d’embellissement et d’aménagement.
«La majorité des commerces du coin s’entendent pour dire que la première étape serait de ralentir la circulation sur la rue, pour la rendre plus sécuritaire pour les marcheurs. Avant de penser à organiser des évènements d’envergure, il faut en faire un endroit plus invitant et plus vert», soutient l’homme d’affaires qui a pignon sur rue sur Racine depuis près de 20 ans et qui a constaté la lente détérioration de l’artère commerciale.