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Mont-Sainte-Anne: qui paiera la facture?

Photo: Métro Média Julie Rose Vézina

Resorts of the Canadian Rockies (RCR), exploiteur de la Station Mont-Sainte-Anne, annonçait hier par le biais d’un communiqué être sur le point de dévoiler les détails précis d’un projet de développement majeur et ambitieux soutenu par des investissements de plus de 550 M$ afin de positionner plus que jamais la montagne et toute la Côte-de-Beaupré comme une destination quatre saisons incontournable.

Or ce projet d’investissement, dont 100 M$ seraient dédiés à la modernisation des installations et à la bonification de l’offre touristique, impliquerait par contre un «partenariat financier essentiel et conditionnel à la mise en place du projet d’investissement avec le gouvernement du Québec».

Pour les Amis du Mont-Sainte-Anne, qui souhaitent depuis toujours un réinvestissement de la montagne pour assurer sa pérennité, l’annonce faite par RCR n’est pas aussi rose qu’elle n’y parait. Selon leurs calculs rendus publics en juin 2021, le coût de remise à neuf était alors estimé à 175M$.

«À notre avis, les améliorations mentionnés par RCR dans son communiqué pour la montagne et les autres activités nécessiteraient le double du montant mentionné soit 200M$ et non 100M$. Il faut donc bien comprendre qui va payer ce deuxième 100M$», explique Yvon Charest, président des AdMSA.

Par ailleurs, RCR a déposé à trois reprises depuis 20 ans des plans de développements entre 150M$ et 200M$, mais ne les a jamais réalisés.

«Le seul véritable investissement fut l’ajout d’une remontée en 2013 au coût de 5M$. Les Amis sont donc d’avis que Québec a le devoir d’imposer des conditions serrées pour tout financement public au mont Sainte-Anne. Cela inclut un échéancier serré et une obligation de résultat à défaut de quoi le mandat d’opération devrait être retiré. La communauté attend maintenant depuis plus de 20 ans et ne se contentera plus de promesses. Finalement, le communiqué de RCR fait totalement abstraction de la décision récente de l’arbitre ainsi que de la déclaration de la Sépaq du 2 février dernier. Nous invitons RCR à respecter le processus légal en cours et dans la mesure où la Cour supérieure entérine la décision de l’arbitre, nous croyons que la Sépaq doit reprendre le contrôle des activités autres que le ski alpin et de travailler avec la communauté et non RCR», tranche M. Charest.

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