ART VISUEL. Vous avez peut-être déjà entendu parler de Virginie Massicotte, puisque c’est elle qui est derrière l’image de 100e de Boischatel. La designer graphique, propriétaire de Mimosa Design, lançait récemment une collection de cartes de vœux.
«Dans ce monde de plus en virtuel, je crois en la magie de recevoir quelque chose d’imprimé. C’est pour ça que je fais beaucoup de faire-part. Recevoir une belle enveloppe de couleur par la poste, ça suscite une émotion que le numérique ne va pas remplacer à mon avis. La petite pensée écrite, c’est un classique qui va rester», croit-elle.
La collection de cartes est pour la créatrice un nouveau projet Covid. «On est une agence de design graphique qui se spécialise à la base dans l’image de marque. Le branding, les logos, les cartes professionnelles, c’est 60% de notre chiffre d’affaires. On fait aussi de la papeterie événementielle: anniversaire, naissance, mariage. Quand la Covid est arrivée au niveau contrats ça allait super bien, mais avec la Covid tous les événements s’annulaient partout les uns après les autres. On a décidé de faire de la limonade avec nos citrons en travaillant sur notre collection de cartes de souhaits, qu’on avait un peu commencée, mais qu’on n’avait jamais eu le temps de mettre en marché.»
«Au début je voulais beaucoup d’employés et j’ai réalisé que c’était plus humain d’être moins de personnes. Quand mes clients appellent, ils me parlent directement ou alors à ma collègue.»
Virginie Massicotte
Le duo de créatrices, parce que Virginie parle toujours au «on» en parlant de son employée qui travaille avec elle à temps plein depuis les tous débuts de l’entreprise il y a six ans, a donc mis de son temps pour développer cette idée. Cela a donné naissance à une collection de cartes de souhaits, déjà vendues dans une vingtaine de boutiques au Québec. «La prochaine étape c’est de faire ma place chez les plus gros joueurs comme De Serres et Renaud-Bray», affirme-t-elle avec vision.
De style épuré, minimaliste, et sans texte ou très peu, les cartes se déclinent en trois collections: illustrative naïve, dorée, et noire et blanche plus glam. Elle offre aussi des cartes à semer. «Elles sont faites de carton fait à la main à partir de matières recyclées avec des graines dans le carton, donc la carte elle-même peut être plantée. Cela fait des fleurs sauvages ou du basilic dans le cas des cartes de Noël. Elles sont 100% écoresponsables et compostables. Toutes nos cartes sont également recyclables. On offre aussi des coffrets contenant plusieurs cartes, dont les gens peuvent choisir le modèle dans la boutique en ligne.»
De belles couleurs d’enveloppes sont associées avec chacun des visuels. Toutes les commandes sont assemblées directement chez elle. «Mes enfants m’aident beaucoup. Mon bureau est à la maison alors je me suis fait un atelier de production dans mon sous-sol. J’ai engagé mon chum une dizaine d’heures par semaine comme directeur de production, sinon je n’arrive pas dans le temps. Dans un monde idéal, j’aurais une 3e employée à temps plein que j’avais coupée à cause de la Covid», ajoute-t-elle en qualifiant son agence de grande agence à dimension humaine.
Prix de détail: 3$ et 6$, 8$ pour les cartes ensemencées.