La Ville de Québec a placardé l’édifice condamné de la boulangerie Gailuron après que plusieurs citoyens préoccupés aient remarqué que des jeunes s’introduisaient à l’intérieur de l’édifice industriel depuis la fonte des neiges.
C’est la conseillère municipale de Robert-Giffard, Isabelle Roy, qui a interpellé la Ville en rapport avec cette situation, après que de nombreux résidents du quartier lui aient fait part de leur inquiétude.
«Ça faisait plusieurs fois qu’on me disait que des jeunes circulaient sur le terrain privé et j’ai même entendu dire que c’était possible d’entrer dans le bâtiment abandonné. Tout de suite, j’en ai parlé avec l’équipe de gestion des immeubles», raconte-t-elle.
Les membres du département ont appelé les patrouilleurs du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) à se rendre sur l’avenue Royale de Beauport pour vérifier si il y avait bel et bien moyen d’entrer dans l’édifice industriel désert. L’enquête a poussé le Service de gestion des immeubles à bloquer tous les accès à l’imposant bâtiment le 27 avril dernier.
«Je suis très contente de voir que la Ville a été proactive dans le dossier et plusieurs citoyens m’ont fait part de leur gratitude. Après ce qu’on a vécu l’an dernier avec la maison ancestrale Salaberry-Juchereau-Duchesnay qui a brûlé tout juste à côté de la boulangerie, je voulais à tout prix éviter une situation similaire», explique Mme Roy.
Récidive
Quelques jours plus tard, la conseillère municipale a eu vent d’un autre incident sur le terrain de la boulangerie, alors que les jeunes qui ne peuvent plus aller à l’intérieur ont trouvé une alternative. «On a dû intervenir à nouveau la fin de semaine, parce que certains faisaient de la planche à roulettes sur le toit, C’est très dangereux de monter sur un édifice abandonné depuis des années, on ne sait pas dans quel état est la structure».
Le Service de gestion des immeubles est donc revenu à la charge et a bloqué les accès aux échelles que l’on trouve un peu partout autour de l’édifice désaffecté.
Futur incertain
En 2021, la Ville de Québec a fait l’acquisition de la manufacture abandonnée depuis 2017 au coût de 500 000$. Selon Isabelle Roy, le sort de l’ancienne grande usine à pain est un point régulièrement discuté parmi les élus de Québec. L’issue la plus probable pour le bâtiment serait d’être démoli et que le terrain devienne une zone résidentielle.
«Rien n’est encore décidé et ce n’est certainement pas mes collègues et moi qui devons piloter ce dossier, mais ce serait une solution envisageable, conclut la conseillère municipale. Il faudrait tout d’abord procéder à la décontamination des lieux, mais je pense que ça ne peut qu’être bon pour le quartier de redonner vie à un endroit aussi marquant du paysage beauportois. On attend qu’un promoteur intéressé se manifeste et on mènera bien évidemment des consultations auprès des citoyens.»