Un cafouillage à propos du transport scolaire crée des maux de tête aux parents
RENTRÉE. Les parents d’enfants d’âge préscolaire ont eu toute une surprise vendredi en fin de matinée, lorsqu’ils ont reçu un courriel du Centre de services scolaires de la Capitale (anciennement Commission scolaire de la Capitale) intitulé: Deuxième avis – Inscription tardive au transport scolaire 2020-2021, qui leur demandait de remplir un formulaire pour espérer obtenir une place restante dans les parcours d’autobus scolaires. Le hic? Ces parents n’ont jamais reçu de premier avis.
Inquiets, et certains se sentant même pris en otage, plusieurs d’entre eux ont alors tenté d’appeler le Centre de services scolaires, mais le département du transport scolaire est absent le vendredi après-midi. Alors des questions demeurent: est-ce que les parents d’âge préscolaire ont été joints à la liste d’envoi généralisée par erreur? L’envoi a en effet été également effectué auprès de parents qui avaient déjà reçu un premier avis et qui y avaient répondu.
«Je suis très frustrée. On lance une bombe le vendredi, laissant les parents sans possibilité d’obtenir des réponses et la fin de semaine commence, je trouve ça très ordinaire», a fait savoir Myriam (*nom fictif pour préserver l’anonymat), une maman d’enfant qui rentre à la maternelle.
«Je reste dans l’incompréhension quant au transport de ma fille, c’est fâchant. Je suis une fille qui suis les règles à la lettre et là, franchement, je n’ai vraiment pas eu l’occasion de l’inscrire avant cela. Je suis fâchée également que, après avoir envoyé ce rappel un vendredi en avant-midi, impossible d’obtenir des infos l’après-midi car les services sont fermés. Je reste dans l’inconnu jusqu’à au moins lundi. C’est majeur considérant que c’est notre première rentrée, qu’on est dans l’inconnu et qu’on n’a pas d’infos», a fait savoir Marie-Pierre, une autre maman.
Au moment d’écrire ces lignes et malgré plusieurs tentatives pour obtenir des informations au Centre de services scolaires de la Capitale, nos demandes sont restées sans réponse.
Situation ailleurs
Du côté du Centre scolaire des Navigateurs sur la Rive-sud, la dernière communication en date du 30 juin, précisait: «Nous avons bon espoir de pouvoir revenir aux critères d’admissibilité habituels et d’ainsi offrir de nouveau les services de transport aux élèves», pouvait-on lire dans une communication aux parents. Les parents d’élèves desservis par ce Centre de services n’ont pas reçu de nouvelles communications sur le sujet.
Au Centre de services des Premières Seigneuries, il est bien difficile pour les parents de s’y retrouver. Dans un courriel reçu également vendredi, le premier paragraphe indique: «Nous demandons votre collaboration afin d’assurer vous-même le transport de votre enfant, comme suggéré par les autorités gouvernementales afin de réduire les risques de contagion de la COVID-19». Un peu plus loin, pourtant on peut y trouver: «Nous transporterons tous les élèves ayant droit au transport scolaire».
Cet envoi de formulaire de la part du Centre de services scolaires de la Capitale a été fait alors que la saga du transport scolaire se poursuit sans toutefois être ni précisée ni homogénéisée par les directions des centres scolaires. En effet, à la fin juin, les parents d’enfants d’âge primaire ont été avisés qu’ils pourraient se voir refuser une place pour le transport scolaire puisque la capacité des autobus avait été réduite, passant de 72 à 24 élèves par autobus, en raison des nouvelles normes sanitaires. Début juillet pourtant, les règles avaient été assouplies, passant de 24 à 48 élèves et à deux élèves par banc.