Actualités

L’utilisation future de la Maison Pollack moins claire

L’avenir de la Maison Pollack en tant que «Maison de la diversité» n’est plus assuré. Le maire Bruno Marchand croit qu’une telle institution doit être créée dans la Capitale-Nationale, mais il doute que l’emplacement de la maison sur Grande-Allée soit le meilleur.

D’ailleurs, à ce jour, l’unique mandat qu’a reçu le service de la gestion des immeubles concernant le futur de la maison patrimoniale construite au début du 20e siècle en est un de remise à niveau. Récemment, Le Soleil dévoilait que 3,55 M$ avaient été décaissés par la Ville depuis l’acquisition de la propriété négligée par son ancien propriétaire en 2021. «On a déjà effectué un curetage intérieur complet. Il y avait toutes sortes de contaminants. Je n’en parlerai pas trop, mais imaginez le pire et c’était ça. On refait aussi l’enveloppe extérieure, les fenêtres, et une réfection globale du revêtement extérieur. On attend la suite», a indiqué le directeur du service de la gestion des immeubles, Jean Rochette, en plénier jeudi matin.

M. Rochette répondait aux questionnements du chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, qui s’étonnait de voir que le projet de la Maison Pollack ne figurait pas au programme décennal d’immobilisations 2023-2032. En guise d’explications, le directeur du service de la gestion des immeubles a répondu que les montants servants à la remise à niveau de la Maison Pollack se trouvait dans des portefeuilles généraux destinés à l’entretien général, des bâtiments et des équipements urbains et à la réfection des enveloppes et toiture.

De son côté, le maire Marchand assure que les investissements pour la pérennité de la Maison Pollack ne sont pas retirés. Son utilisation future n’est toutefois plus aussi claire que l’avait annoncé son prédécesseur en 2021. «On entretient la Maison et on va voir quelle utilisation on va en faire. Le plan c’était une maison de la diversité. Avant de vous dire qu’on change, on va continuer d’étudier si on fait encore ça. On croit à la diversité, on croit au besoin d’avoir des lieux pour rassembler les gens où on peut venir pour parler de diversité, mais est-ce que c’est ça le bon lieu? C’est ce qu’on veut regarder», a-t-il commenté.

En fin d’après-midi, le service des communications de la Ville a précisé aux représentants de la presse écrite présents à l’hôtel de ville qu’un montant de 1,4 M$ était prévu en 2023 pour «de la réparation sur la maçonnerie et sur la toiture, la reconstruction complète de l’escalier et du perron de béton avant, la restauration des fenêtres anciennes et du portique de l’entrée principale, et le ragréage du terrain extérieur».

La mystérieuse «liste à Mario»

Alors que certains élus souhaitaient avoir davantage de détails sur la répartition des sommes de certaines enveloppes de fonds notamment en lien avec l’entretien des immeubles et de jeux d’eau extérieurs, Jean Rochette a expliqué que ces informations se trouvaient dans un fichier que possède son collègue Mario Gagnon, coordonnateur-architecte au Service de la gestion des immeubles. Toutefois, de son propre aveu, cette fameuse liste, surnommée affectueusement «la liste à Mario» par la conseillère Anne Corriveau, «ne donnera pas plus d’informations» puisqu’elle représente une «planification qui navigue entre la réalité et la théorie».

Ironiquement, la veille, le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, dénonçait un manque de transparence dans les documents du budget 2023. Il expliquait alors que les différentes fiches du programme des immobilisations étaient moins détaillées que par le passé et que cela compliquait les suivis pour les élus. «Par le passé, on avait la liste des projets qui s’en venaient. Elle n’est plus disponible maintenant. Pourtant, dans la vie d’un conseiller municipal, c’est un gros morceau de se faire demander quand est-ce qu’un [projet] aura lieu», déplorait alors M. Villeneuve.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version