Alors que le prix des aliments a augmenté ces derniers mois, il est normal de se demander quels sont les endroits où les prix sont les moins élevés. Métro s’est rendu dans un Jean Coutu et un Pharmaprix, puis a comparé les prix de quelques aliments sur les sites Web d’IGA et de l’épicerie Metro.
Certes, les pharmacies ne proposent pas autant d’aliments que les épiceries, mais elles vendent plusieurs denrées, comme du lait, des œufs, des pâtes ou du jus.
Lorsque Métro s’est rendu dans un Jean Coutu et un Pharmaprix lors d’une froide soirée d’hiver, plusieurs rayons de nourriture, notamment ceux comportant le pain et le lait, étaient presque vides. Quelques personnes déambulaient dans les allées afin d’acheter certaines denrées.
«Généralement, quand j’achète de la nourriture en pharmacie, c’est parce que j’y suis pour d’autres raisons, comme un renouvellement de médicaments», explique l’une des clientes avec un paquet de pain de mie dans les bras. Elle ajoute que, à son avis, les prix de l’alimentation sont plus élevés en pharmacie, et qu’elle se rend plutôt dans une épicerie pour faire ses courses.
«Les pharmacies jouent un peu le rôle du dépanneur», confirme le professeur en économie agroalimentaire et en sciences de la consommation à l’Université Laval, Maurice Doyon, en ajoutant que certaines pharmacies utilisent parfois des aliments dans leurs publicités, et en font donc un argument pour attirer les clients dans leur commerce.
Une employée du Pharmaprix indique qu’elle remarque que beaucoup de clients achètent de la nourriture dans le magasin. « Il y en a qui comparent les prix entre ici et une épicerie, parfois ça peut être moins cher dans la pharmacie. »
Des prix qui varient
Comparons donc. Un contenant de deux litres de lait de 2% de la marque Lactantia coûte 5,39 $ au Jean Coutu, contre 5,29 $ au IGA, et 5,19 $ au Metro. De son côté, le Pharmaprix vend la marque Nutrilait, au prix de 4,99 $.
Du côté du pain, un sac de pain de mie blanc de la marque Italiano coûte 3,79 $ au Pharmaprix et 3,99 $ au Metro.
Un contenant de 1,54 litre de jus d’orange Tropicana sans pulpe se vend 6,49 $ au Pharmaprix, 4,99 $ au IGA et 5,49 $ au Metro. En revanche, une bouteille de Perrier de 1 litre coûte moins cher au Jean Coutu (2,19 $) qu’en épicerie (2,29 $ au IGA et 2,39 $ au Metro).
Une boîte de spaghettis sans gluten de la marque Catelli coûte 3,49 $ au Pharmaprix et au Metro, contre 3,69 $ au IGA.
Pour les œufs, la marque et les types ne sont pas les mêmes dans les quatre établissements. Toutefois, la boîte de 12 œufs blancs extragros Nutri se vend 4,49 $ au Jean Coutu, tandis que l’équivalent en œufs bruns coûte 4,99 $ au IGA. Le Pharmaprix vend la boîte de 12 œufs bruns de la marque Burnbrae pour 4,79 $.
Il est à noter qu’aucune de ces comparaisons n’a pris en compte les promotions qui étaient en cours.
Selon Maurice Doyen, il n’existe en général pas de réglementation de prix sur les aliments pour les pharmacies et épiceries, à part pour quelques produits spécifiques. « Au Québec, le lait est réglementé, il y a un prix maximum et minimum. Donc les pharmacies et épiceries doivent évoluer à travers ça. »
En revanche, même si certaines grandes chaînes comme Costco ou Walmart ont une section pharmacie avec un pharmacien, Maurice Doyen souligne que les épiceries comme IGA et Métro sont très limitées sur la vente de produits pharmaceutiques.
La série «Bouffe tes économies» se penche sur les impacts de la hausse du prix du panier d’épicerie sur le budget des familles. Au menu: perspectives, témoignages et astuces. À lire dans la section Parlons cash.