Beauport–Sainte-Brigitte-de-Laval

L’explosion du compostage urbain avec l’organisme Craque-Bitume

Installation d’un site de compostage urbain. Photo gracieuseté

ENVIRONNEMENT. La Ville de Québec vient d’accorder une nouvelle subvention de 176 545$ à l’organisme Craque-Bitume pour la création de six nouveaux sites de compostage communautaire qui s’ajoutent aux 31 sites actuels sur le territoire de la Ville. Une popularité qui ne cesse d’augmenter puisque le nombre de sites était de seulement 12 au début de l’année 2018.

«Le compostage communautaire est un projet fondateur de l’organisme depuis sa création en juin 2011. C’était beaucoup plus modeste au début avec moins de 10 sites, mais on sent un énorme intérêt depuis quelques années et la Covid-19 n’a aucunement diminué la popularité du phénomène. C’est devenu exponentiel avec une transition de 12 à 21 sites en 2018, de 21 à 31 sites en 2019 et on ajoute six nouveaux sites cette année», explique Olivier Coulombe, le coordonnateur des projets en compostage urbain de l’organisme depuis novembre 2020.

Les joies du compostage. Photo gracieuseté

Les six nouveaux sites seront exclusivement situés dans des quartiers denses de l’arrondissement La Cité-Limoilou. «Il y a une demande importante dans ce milieu, mais nous sommes également à Sainte-Foy, Charlesbourg et Beauport. Tous les sites affichent complets avec 2040 personnes qui profitent du service actuellement. Ce nombre va évidemment augmenter avec les nouveaux sites.»

La patience est une vertu

L’autre preuve irréfutable de la popularité du compostage urbain est la longue liste d’attente pour participer au programme. Il y avait en décembre 2019 1783 ménages qui attendaient une place et en décembre 2020, le nombre avait presque doublé avec 3140 ménages.

«Il est vrai que certaines personnes attendent depuis trois ans. Il devient encore plus important pour les gens qui souhaitent s’inscrire pour les nouveaux sites de le faire rapidement sur notre site web. C’est un peu la folie», mentionne le coordonnateur qui a aussi vu son nombre d’employés doubler pour répondre à la croissance du phénomène.

Simple et efficace

L’efficacité du compostage urbain est une raison importante de sa popularité.

«C’est la sorte de compostage la plus écologique. Il n’y a pas de transport, c’est local et je crois qu’il y a un engouement dans la population pour tout ce qui est zéro déchet. On fait la formation au début pour expliquer comment bien équilibrer la matière brune (matière sèche) avec la matière verte (résidus de table). Les gens comprennent bien et il nous reste à faire l’entretien régulier par la suite.»

Un compétiteur

Il reste maintenant à voir pour l’organisme l’impact qu’aura l’arrivée de l’usine de biométhanisation. Une alternative intéressante pour la population même si le principal intéressé ne semble pas trop stressé par le nouveau joueur.

«Cela risque d’être plus simple pour la population de gérer simplement son sac pour l’usine. C’est évident que certains vont préférer cette méthode, mais je suis confiant qu’il y aura de la place pour les deux. Il y a seulement deux corvées par année et il ne faut pas oublier que nous gérons également neuf sites de jardins collectifs et que le compost sert comme un excellent engrais pour nos jardins.»

Olivier Coulombe assure qu’il y a très peu de plaintes, mais qu’il peut arriver que certains citoyens sentent de mauvaises odeurs certains jours de canicule. Photo gracieuseté

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