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Sentiers de motoneige exclusifs aux motoneigistes

Seules les motoneiges peuvent circuler sur les sentiers qui leur sont réservés. /Photo Métro Média – Archives Photo:

SÉCURITÉ. La Fédération des Clubs de Motoneigistes du Québec (FCQM) déplore la présence occasionnelle de randonneurs, de fatbikes, de motos et même parfois de véhicules de type 4×4 sur ses sentiers. Elle rappelle qu’aucun véhicule moteur ou non motorisé autre qu’une motoneige n’a le droit d’y circuler sous peine d’amendes.

Pierre-Louis Pelletier, superviseur des agents de FCMQ pour les régions Portneuf, Québec et Charlevoix, en a vu de toutes sortes au fil des années. «Nous, on est aussi là pour faire de la prévention. Certaines personnes promènent leur animal dans les sentiers. Le marcheur n’entendra peut-être pas le motoneigiste qui arrive à vive allure et ça sera le drame pour les deux.»

«Les agents de surveillance de sentiers et des clubs ont les mêmes pouvoirs que les policiers, mais ils ne peuvent remettre directement des contraventions. Cette action revient aux policiers.»
-Pierre-Louis Pelletier

La nouvelle Loi sur les véhicules hors route est entrée en vigueur le 30 décembre. /Photo Métro Média – Archives

Le patrouilleur mentionne que beaucoup de gens circulent actuellement sur les sentiers. «Certains de ces marcheurs travaillaient auparavant dans un bureau, mais ils sont maintenant en télétravail alors que d’autres sont au chômage.» Il pointe notamment le sentier Trans Québec numéro trois qui traverse la ville de Québec d’est en ouest. «Il y a de nombreuses résidences situées à proximité de ce sentier dans les secteurs de l’avenue Bourg-Royal et de la rue Seigneuriale vers . Il n’est pas rare d’y retrouver des marcheurs. C’est illégal et passible d’une amende de 150$ plus les frais.»

Il souligne également que certains motoneigistes ne respectent pas la réglementation. «Il y a quelques années, sur le sentier numéro trois dans le secteur de la rue Seigneuriale, on a intercepté un couple dont le bébé était couché dans des fourrures sur le réservoir d’essence de la motoneige. Le papa circulait à basse vitesse. S’il avait fallu qu’une autre motoneige arrive à grande vitesse, qu’elle déborde sur la voie gauche et les percutent, c’est cet enfant qui aurait servi de bouclier et qui leur aurait probablement sauvé la vie.»

Surveillance accrue

La Loi sur les véhicules hors route, qui est entrée en vigueur le 30 décembre, donne de nouveaux pouvoirs aux patrouilleurs de la fédération de même qu’aux membres des différents corps policiers.

Elle confirme la défense de circuler sur des sentiers à autre vocation, l’obligation de ne pas incommoder les autres utilisateurs ou les voisins des lieux et celle d’ajuster sa vitesse selon les conditions. Cette loi renforce l’interdiction de modifier ou de supprimer le système d’échappement d’un véhicule. Pierre-Louis Pelletier rappelle que la vitesse maximale autorisée sur le sentier numéro trois, dans le segment ville de Québec, est limitée à 30 km/h.

La FCQM s’attend à une forte augmentation du nombre de motoneiges qui circuleront sur les sentiers cette année en raison des snowbirds coincés au Québec par la pandémie. «Ce qui est triste dans un certain sens, ce sont des gens qui ont acheté une motoneige ou un VTT neuf et là, lorsqu’il y aura de la neige, ils vont sortir n’importe comment.»

Le superviseur rappelle que le droit d’accès aux sentiers, obligatoire, représente un déboursé de 650$. Il est convaincu qu’un certain pourcentage de ces nouveaux motoneigistes n’en feront pas l’acquisition. «S’ils sont arrêtés, ils recevront une contravention de 1200$ plus les frais à laquelle s’ajoutera un montant de 650$.

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