SANTÉ. Avec la rentrée scolaire hivernale, la problématique de la qualité d’air dans les classes semble diviser le milieu scolaire. Surtout que la Santé publique reconnaît qu’il s’agit d’un enjeu pouvant participer à la transmission du coronavirus par aérosols. Or, pendant que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, soutient que des mesures simples suffisent, les syndicats maintiennent un doute sur leur efficacité.
Du côté du Centre de services scolaires de la Capitale (CSSC), on assure suivre les directives du ministère. «En décembre, des tests ont été effectués dans 12 de ses bâtiments (quatre classes par bâtiment). Les mesures ont été prises avec des détecteurs de CO2, utilisés par des techniciens en mécanique du bâtiment. Pour la suite des tests demandés, nous attendons les précisions de la part du MEQ sur l’échéancier et les modalités. Nous effectuerons ensuite ces tests», commente par courriel Vanessa Déziel, conseillère en communication.
Le retour à l’école des élèves du primaire et du secondaire, a forcé l’application de mesures afin d’assurer d’une bonne qualité d’air dans les écoles. Ainsi, le CSSC a émis une directive aux directions d’établissements pour la ventilation naturelle qui va comme suit:
Le jour comme la nuit – Ouvrir au maximum la fenêtre (vasistas) au-dessus de la porte de la classe;
En classe pendant le jour – Ouvrir les fenêtres même par temps frais ou froid le plus souvent possible, apporter et porter au besoin un survêtement pour plus de confort, ouvrir de 10 à 20 cm les fenêtres situées en quinconce (alternance).
En fin de journée – Fermer toutes les fenêtres avant de quitter.
Pour les écoles ventilées mécaniquement, la programmation est ajustée afin de maximiser l’apport d’air frais.
Vanessa Déziel souligne que le CSSC compte très peu de classes qui n’ont pas de fenêtre dans l’ensemble des 66 établissements. «Si un local n’en a pas, il est demandé que la pièce soit ventilée. Sinon, nous privilégions l’utilisation d’un autre local.»
L’incertitude persiste
Du côté de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN), qui représente plus de 30 000 employés de soutien au Québec, on prétend que la situation manque de clarté. Si les analyses ne sont pas effectuées une fois les fenêtres fermées et en présence des élèves, on voit mal comment les données pourraient s’avérer probantes.
«Nous n’avons toujours pas un portrait fiable de la qualité de l’air des écoles dans l’ensemble de la province. En particulier, en fin de journée dans des conditions normales. Le ministre Roberge doit faire connaître son échéancier pour que toutes les écoles soient testées rapidement», souligne André Lajoie, secrétaire général du syndicat.
Avec la collaboration de François Cattapan