SANTÉ. L’ascension du fatbike, ces vélos à pneus surdimensionnés d’origine californienne, ne cesse d’augmenter. Selon une étude réalisée en 2018, Empire 47 (E47) de Lac-Delage serait le centre hivernal de fatbike le plus fréquenté au monde.
Alexandre Lemerise, responsable des communications, du développement et du marketing pour E47, souligne que l’organisme démarre à peine sa 7e saison avec un total de 43 km de pistes. Entre novembre 2019 et mars 2020, l’emplacement a accueilli un peu plus de 15 000 visiteurs. Un nombre qui ne cesse de croître chaque année.
«Tout le développement du matériel pour l’amélioration des pistes s’est fait ici autour d’une table. Les sentiers larges pour les débutants et étroits pour les experts et le grattage de ces pistes se font de soir.»
-Alexandre Lemerise
Il mentionne que la popularité de cet emplacement hivernal a été progressive. «Il n’y avait pas d’endroit spécifique dédié à la pratique hivernale du fatbike. Des bénévoles ont proposé d’en créer un ici en 2014.» Il raconte que des motoneiges de bénévoles et des pneus de camions ont été utilisés pour niveler les pistes la première année. «Le centre s’est fait connaître de bouche à oreille. Ailleurs, certains centres autorisaient la pratique du fatbike uniquement dans les sentiers de raquettes. À d’autres endroits, la préparation du sentier se faisait en collaboration avec sept ou huit raquetteurs qui tapaient d’abord les pistes.»
Marie-Josée Brassard et Denis Lemieux, de Beauport, commencent à peine leur aventure cycliste. «On voulait faire aujourd’hui une activité avec notre petit-fils et on s’est dit pourquoi ne pas l’essayer une première fois.» Elle raconte que le trio a parcouru une distance de sept kilomètres en 90 minutes. «Je suis une fille qui fait de la course à pied et j’avoue que le fatbike c’est assez cardio. Il faut suivre les traces, car si tu sors de la roulière tu dérapes un peu.»
Jérôme Mercier, un résident de Saint-Augustin-de-Desmaures, enfourche sa bicyclette chaque hiver depuis 2014. «C’est un sport similaire au vélo de montagne, mais c’est la conduite qui est différente. Les pneus surdimensionnés et mous ne s’enfoncent pas dans la neige.» Il raconte visiter régulièrement le site E47 et rouler en moyenne de 10 à 15 km à chaque visite.
Projets de développement
Quelques projets de développement sont dans la mire de la direction d’Empire 47. La construction d’un édifice administratif et de services est devenue prioritaire, mentionne Alex Lemerise. «Nous avons quatre ou cinq conteneurs et des espaces à bureau pleins.»
L’organisme sans but lucratif envisage également d’améliorer les pistes de vélo de montagne cet été. «Ce sont les revenus générés par le fatbike qui ont permis d’aménager et de parfaire nos pistes cyclables.»
E47 aménagera des pistes pour l’organisation de courses à obstacles. «Nous avons la chance d’avoir une personne qui a du temps et qui nous permet de développer quelque chose de nouveau.» L’organisme se prépare aussi à recevoir cet été une compétition organisée par Xterra Québec. «C’est un triathlon en mode hors route qui comprend de la natation en eau vive, une course en sentier et une épreuve en vélo de montagne. On a tout, le lac, la montagne et les sentiers.»