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Wendake: «Pourquoi on ne m’a pas entendue?» – Émilie Arsenault

Émilie Arsenault, la maman des deux jeunes victimes. /Photo Métro Média – Alain Couillard

DRAME. Émilie Arsenault, la maman des deux enfants retrouvés morts à Wendake le 11 octobre, déplore les ratées du système de protection de l’enfance. Elle demeure convaincue que si la DPJ avait pris au sérieux les signalements contre le père des bambins, Olivier, 5 ans, et Alex, 2 ans, ceux-ci seraient toujours vivants.

/Photo Métro Média – Alain Couillard

La maman endeuillée souligne avoir évité volontairement les médias depuis le drame. Lors d’un point de presse tenu aujourd’hui, elle a dénoncé l’inaction de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Quand j’ai fait appel à elle, pour protéger mes enfants, pourquoi on ne m’a pas entendue?» Elle déplore également le fait que la violence familiale n’est pas prise au sérieux. «La seule fois où il [Michael Chicoine ] a touché mes enfants, c’est le 11 octobre.»

«Pourquoi il faut attendre que quelqu’un s’en prenne à nos enfants quand tous les signes avant-coureurs sont là? Aujourd’hui, en plus de la peine, je vis énormément de rage et j’ai besoin qu’on m’entende.»
-Émilie Arsenault

Elle déplore qu’aucun spécialiste ne lui ait posé directement la question à savoir si elle craignait pour la vie de ses deux enfants. «Est-ce qu’on peut m’en vouloir d’avoir répondu que je ne pouvais pas croire qu’il s’en prenne à eux? Je me suis trompée.»

Réactions

L’avocat Marc Bellemare. /Photo Métro Média – Alain Couillard

L’avocat Marc Bellemare, qui représente la famille à tous les niveaux, regrette que la DPJ n’ait pas donné suite adéquatement à plusieurs signalements. «On parle ici d’enfants de deux et de cinq ans. S’il y a une catégorie que l’on doit protéger, c’est bien ces enfants-là qui sont tout simplement sans défense. Là, on enquête sur une situation qui n’aurait jamais dû se produire. Alors, il faudrait peut-être plus le faire avant que cela arrive, qu’après.»

Parmi les propositions soumises par Émilie Arsenault, pour éviter la répétition de drames similaires, Marc Bellemare mentionne celle que chaque appel fait à la DPJ soit pris au sérieux. «Que ce soit une voix humaine qui te réponde et que quelqu’un intervienne spontanément sur le terrain autrement que par téléphone. Qu’on prenne aussi les parents au sérieux surtout lorsqu’on parle d’enfants qui ne sont pas capables de prendre le téléphone pour dire exactement quelles sont leurs peurs.»

Il espère que le gouvernement arrivera un jour à maîtriser la machine de ses services qui est plus ou moins fonctionnelle. «Ce que cela prend dans les cas de DPJ, c’est une intervention spontanée immédiate, avec au moins une enquête visuelle de la même façon lorsqu’on appelle la police, elle se présente chez vous.»

/Photo Métro Média – Alain Couillard

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