SPORT. Danny Bell, qui entame sa 16e année comme coordonnateur sports-arts-études à l’école Cardinal-Roy, aime transmettre la passion qui l’anime. Cinq fois champion du monde à la balle au mur et joueur professionnel pendant 28 ans, il recherche continuellement des moyens pour améliorer les résultats des élèves malgré la pandémie.
Reconnue par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), Cardinal-Roy fait figure de proue dans ce type de programmes depuis 32 ans. «Nous proposons l’enseignement général qui agit comme école de quartier, deux secteurs d’adaptation scolaire qui accueillent chacun 50 élèves. Le programme sports-arts-études, qui est réparti dans 40 disciplines, regroupe cette année 800 élèves.»
«Un élève qui a une passion dans un sport ou dans un art est sur la bonne voie. Ce sont des élèves qui sont disciplinés, responsables et qui ont un rêve.»
-Danny Bell
Danny Bell indique que Cardinal-Roy dispense tout l’aspect académique. Tout ce qui est sportif et artistique est pris en charge par des organismes extérieurs pour développer l’élite. «L’objectif principal est de permettre un climat familial favorable. Auparavant, les élèves allaient à l’école de jour et s’entrainaient de 18h à 21h ou de 19h à 22h. Aujourd’hui, des groupes pratiquent leur discipline le matin et étudient l’après-midi alors que d’autres font l’inverse.»
Le soccer attire le plus d’élèves avec 130 joueurs, suivi du hockey, du baseball et la nage synchronisée. Les écoles secondaires Pointe-Levy et La Seigneurie envoient de leurs élèves à Cardinal-Roy. «Ici, ce ne sont pas des programmes participatifs, mais compétitifs et tous les élèves doivent conserver de bonnes notes académiques.»
Parmi les 32 athlètes de renoms ayant séjourné à Cardinal-Roy, on retrouve Antoine Valois-Fortier, François Bourque, Mélanie Turgeon, David Veilleux, le premier Québécois qui a complété le tour de France, Patrice Bergeron des Bruins de Boston sans oublier Félix Auger-Aliassime.
Cheminement
Ancien éducateur physique, il mentionne que l’école a retenu ses services pour son expérience dans un sport de haut niveau et dans le coaching. «À mon embauche, il y avait 16 disciplines et 350 élèves. On a des demandes pour plus de 800, mais on n’a plus de place. Un agrandissement, prévu dans deux ans, permettra l’ajout de 14 classes.»
Questionné sur l’effet de la pandémie depuis le mois de mars, le coordonnateur avoue que la fin de l’année scolaire a été difficile surtout pour ceux qui ne pouvaient pas s’entrainer. «Le gouvernement voulait interdire en septembre le sport dans les écoles et est arrivée l’idée des bulles sportives. On avait prévu le coup. On a mis tous les élèves d’une même discipline et d’un même niveau dans la même classe. On est encore actif malgré le confinement.»
Divers programmes sportifs devront être revus ou adaptés selon les directives du MEES dont, entre autres, celle du hockey. «Il est possible que le nombre de matchs passe de 32 à 16 cette année.» Signe de l’arrivée de la visiocompétition dans le sport, Loïc Tremblay, de L’Ancienne-Lorette, a participé récemment à une compétition de plongeon junior internationale. «Les juges étaient réunis via la plateforme Zoom et il a fait ses plongeons. Inscrit en 3e secondaire, il a terminé 2e dans la catégorie 14-15 ans regroupant des compétiteurs représentant neuf pays.