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Du cannabis médical produit à Stoneham

Philippe Laperrière durant la préparation de l’intérieur de l’immeuble cet été. /Photo gracieuseté

Finances. Le Groupe Fuga de Stoneham obtient sa licence de culture de Santé Canada pour la production de cannabis médical dans la région de Québec. Les installations de microproduction, totalisant une superficie de 800 m2, permettront une production en petits lots suivant les règles de la culture biologique.

/Photo gracieuseté

La société privée par actions, fondée l’an dernier, a investi un montant de 4M$ dans ce projet qui créera entre 5 et 10 emplois permanents. Philippe Laperrière, président-directeur général et porte-parole du Groupe Fuga, mentionne que l’entreprise a reçu l’accord du fédéral le vendredi 16 octobre à 11h30. «Nous avons le sentiment d’avoir remporté un pari, car la loi impose aux cultivateurs de cannabis médical de construire leurs installations avant que soit délivré un permis d’opération.»

«Nous allions faire les choses autrement que les grands producteurs en cultivant en petits lots, avec une approche biologique, tout en respectant l’environnement et la communauté où nous nous installions.»
-Philippe Laperrière

Il précise que les 18 derniers mois ont été le théâtre de grands défis et de nombreux apprentissages. Les travaux du bâtiment réalisé à Stoneham se sont étalés de septembre 2019 à mars 2020. Par la suite, tout a été mis en œuvre afin de préparer l’intérieur de l’édifice pour la production de cannabis. «C’est grâce à la qualité de l’équipe qui m’entoure que nous avons pu nous rendre à la ligne de départ.»

Le Groupe Fuga est en mesure de répondre aux exigences de traçabilité du produit. /Photo gracieuseté

Philippe Laperrière mentionne que la 1re récolte de cette plante médicinale est prévue en février tandis que sa mise en marché suivra en mars. «On ne peut pas appeler ça une production biologique, car nous n’avons pas la lumière du soleil, mais il n’y a rien de chimique ici. On travaille avec des insectes, des vers de terre et du compost. Nous, on envoie que de l’eau aux plantes. De plus, 1% des revenus sera remis à la communauté.»

Le maire de Stoneham, Claude Lebel, se réjouit de voir cette entreprise obtenir l’aval du gouvernement fédéral. «Sa venue est une source d’inspiration pour tout entrepreneur qui cherche à se dépasser dans un milieu de vie plus grand que nature.»

Historique du projet

Directeur général de la Baie de Beauport, Philippe Laperrière décide en 2017 de prendre congé. «Lorsque j’ai remarqué que j’avais atteint mes objectifs, je suis parti un an en voilier avec ma famille. Ce genre de voyage remet les perspectives en place.» De retour au Québec l’année suivante, une descente en vélo de montagne vire au drame.  «Le 7 septembre 2018, je fais une grosse chute au Mont Sainte-Anne où j’ai eu un traumatisme crânien et une sévère commotion cérébrale.»

Il est alors aux prises avec de sérieux maux de tête. «Je me suis mis à lire sur les céphalées, car on ne peut pas prendre de Tylénol ni d’aspirine avec ce type de blessure.» Il apprend qu’un composé du cannabis, le CBD, qui augmente la présence des cannabinoïdes que notre corps produit naturellement, peut lui enlever ses migraines. «Mes maux de tête ont disparu tout de suite. C’est à ce moment que j’ai décidé de monter un plan d’affaires et de faire connaître cette plante-là.» Le CBD n’a généralement pas d’effet euphorisant.

Une partie des installations de l’entreprise qui produit du cannabis médical. /Photo gracieuseté

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