SOCIÉTÉ. Sans service alimentaire à sa cafétéria pour étudiants depuis quelques mois, la direction de l’école secondaire Vanier s’associe à l’organisme La Ruche Vanier qui prendra la relève le 22 septembre. Des intervenants communautaires seraient aussi associés à cette initiative de l’organisme.
«On a compris que le contrat de la compagnie qui offrait le service à la cafétéria n’était pas payant sans compter qu’il avait de la difficulté à embaucher du personnel avant la pandémie», commente François Labbé, dg de l’organisme communautaire.
«Si on peut faire de la cafétéria un milieu de vie intéressant, on va pouvoir accroître leur participation. Dans les belles années, une centaine de jeunes dînaient à l’école.»
-François Labbé
Il souligne que l’école secondaire s’est retrouvée sans service alimentaire sur le coup de midi et aucune entreprise n’était disposée à fournir ce service. «C’est en discutant avec la directrice adjointe, en février, que j’ai soulevé cette idée.» Le dg mentionne qu’un plan a été élaboré auquel s’est ajoutée celle d’inclure un volet milieu de vie communautaire.
L’idée de servir des repas tout en expérimentant la présence d’intervenants communautaires a été abordée tout en autorisant des consultations citoyennes. «Animer sur des thèmes sociaux comme l’environnement, ça va nous permettre d’entendre ce que les jeunes disent et visent et de voir, avec d’autres organismes jeunesse, s’il y a des enjeux ou des problématiques sur lesquels on pourrait travailler.»
Travail en équipe
Conscient qu’on ne s’improvise pas du jour au lendemain dans la gestion d’une cafétéria, François Labbé souligne qu’il a demandé l’aide de La Baratte. Cet organisme, fondé en 1999 et installé à Sainte-Foy, a pour mission de répondre aux besoins alimentaires et sociaux des personnes vulnérables. «Il s’occupera de la production du repas principal. Nous, on va se concentrer sur les compléments (crudité, salade, etc.). L’objectif est de faire en sorte que cela coûte le moins cher possible aux jeunes.»
François Labbé indique que l’école secondaire a prévu deux cohortes sur l’heure du dîner afin d’éviter un trop grand nombre de personnes au même endroit. «Peut-être que les jeunes vont tout simplement prendre leur repas et retourner dans leur classe. La cafétéria de l’école secondaire Vanier était peu fréquentée et c’est d’ailleurs une problématique sur laquelle on va travailler. On va expérimenter notre service jusqu’à la semaine de relâche. Ce qu’on comprend c’est que les élèves qui ont un peu d’argent préfèrent aller manger dans des restaurants autour.»