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Guilde des dentellières: Passion et persévérance pour Élaine Doiron

Élaine Doiron s’intéresse à la dentelle plus spécifiquement depuis 2007. (Photo Métro Média – Alain Couillard) Photo:

PORTRAIT. Élaine Doiron s’investit comme dentellière depuis 2007. Si la technique de base paraît simpliste avec quatre fuseaux et de croiser et tourner les fuseaux, tout le reste demeure une combinaison de ces mouvements, une question de passion et de persévérance.

Quelques-uns des outils utilisés pour le travail de dentelle. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

L’annonce d’un début de cours de dentelle il y a 13 ans, offert au centre d’arts textiles de la Maison Routhier de Sainte-Foy, a été le départ de cette grande aventure. «On parlait de dentelle russe et je me suis dit: qu’est-ce que c’est ça? Lorsque j’ai vu que c’était de la dentelle au fuseau, c’est à ce moment que je me suis dit que j’allais essayer.»

«Je me suis toujours intéressée à tout ce qui était artisanat dont la couture, la broderie et le tricot, mais personne dans ma famille ne faisait de dentelle. En 2007, je réalisais mon rêve de petite fille qui s’était déjà dit qu’un jour j’allais essayer ça.»
-Élaine Doiron

Pour la résidente du quartier Duberger-Les Saules, la découverte de ce passe-temps fut l‘occasion de côtoyer d’autres passionnées via la Guilde des dentellières et des brodeuses de Québec. L’organisme sans but lucratif a célébré son 25e anniversaire en 2016. «L’OSBL promeut le partage des connaissances et permet de s’entraider et de préserver ces techniques.» On dénombre aujourd’hui quelque 200 membres, dont quatre hommes.

Avec le temps, souligne Mme Doiron, la complexité de ses réalisations s’est accentuée. «Une bobine de fil coûte environ 15$ et tu peux faire plusieurs ouvrages avec, mais le nombre d’heures qu’on peut mettre là-dessus, ça, il ne faut pas le compter. À la base, on débute avec une plaque en styrofoam, on s’achète quelques fuseaux, des aiguilles et du fil et l’on part avec ça.»

Passion

L’une des particularités de la dentelle est que le schéma de travail d’une pièce utilise un code de couleurs reconnu internationalement. «Le rose représente un point de toile, le rouge un point double et le vert une grille.» En 2018, la guilde de Québec, en collaboration avec celle de Montréal, a invité Martina Wolter-Kampmann, une sommité allemande dans la réalisation de pièces en dentelle.

Tout dépendant de la complexité et de la grandeur d’une production, il n’est pas rare que certaines pièces demandent un travail de plusieurs mois. «L’objectif n’est pas la vente, mais l’envie de faire quelque chose de beau. Faire de la dentelle est, pour moi, une forme de méditation et une façon de décrocher. On a un rythme de vie où tout va vite, on est comme des queues de veau et je n’ai pas envie de donner un morceau sur lequel j’ai mis 18 mois à réaliser.»

La Guilde des dentellières et des brodeuses de Québec avait annoncé que le thème pour l’année 2020 était celui du temps. Malheureusement, mentionne Mme Doiron, la COVID a mis l’organisme sur pause. «On pense à une reprise au ralenti en octobre, mais il sera impossible de respecter la distanciation en donnant un cours. Il faut être là et parfois prendre leur place, toucher aux fuseaux, etc. C’est un peu ennuyeux pour ça, mais j’espère que les rencontres vont reprendre graduellement.»

La production de cette pièce en dentelle a demandé plusieurs mois de travail. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

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