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Le centre de biométhanisation prend forme

Un centre de sensibilisation a même été prévu pour sensibiliser les futures générations au développement durable. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

ENVIRONNEMENT. Même si la COVID-19 a retardé les progrès du chantier de près de deux mois, les choses vont bon train pour le centre de biométhanisation de Québec. Alors qu’il reste 60% du projet à compléter, les médias ont eu droit à une première visite du chantier.

Régis Labeaume a encore une fois défendu la biométhanisation en rapport avec le compostage qu’il juge impossible pour une densité de population aussi importante que Québec. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

«Nous avons placé le projet dans la liste essentielle des projets du gouvernement et nous avons pu recommencer très tôt. Nous n’avons pas trop perdu de temps. Avec 90% des appels d’offres complétées, les coûts sont également respectés jusqu’à maintenant», précise le maire de Québec, Régis Labeaume.

Le centre de biométhanisation, qui prévoit la capacité de traiter 182 600 tonnes de déchets organiques par année, est le fruit du labeur des trois paliers de gouvernement.

«Il faut vraiment souligner le travail des trois paliers, mais principalement de la Ville de Québec qui mène le dossier depuis le début. C’est un plaisir de prendre part à un projet qui va participer à réduire les émissions de gaz à effet de serre», mentionne le député de Louis-Hébert Joël Lightbound.

Un exemple d’un «supersac» de couleur utilisé en Europe. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

Collecte par sacs

Plusieurs questions sur le «supersac» servant à la collecte qui seront conçus par une nouvelle entreprise au Québec ont occupé une grande partie du point de presse. Le contrat d’un peu moins de 380 000$ a été octroyé à l’organisme La Vallée de la plasturgie. Manifestement agacé par la tournure des évènements, le maire de Québec ne comprenait l’importance des sacs pour l’ensemble du projet. «Ce sont des sacs normaux. Ils vont se comporter comme les autres sacs. Je ne comprends pas l’attrait de ces sacs pour les médias. Ils vont être dans le camion et une fois à l’arrivée au centre, ils seront éventrés par procédé mécanique. Ils ne se déchireront pas plus dans le transport que d’autres sacs! Il n’y a pas eu d’appel d’offres concernant ces sacs parce que tu ne peux pas fonctionner de cette façon avec une technologie nouvelle qui n’existait pas.»

La population est la clé

Le projet d’une valeur totale de 217,5M$ demandera des changements importants chez les consommateurs et cet aspect représente un défi important pour le ministre de l’environnement Benoit Charrette. «Ce sera un changement des habitudes de vie et il faudra faire beaucoup d’éducation au début. Pour avoir un produit de qualité, il faudra que les gens embarquent et gèrent les déchets de la bonne façon au même titre que quand le bac de recyclage est arrivé. Pour moi, c’est assurément l’aspect le plus important du projet.

Difficultés pour la biométhanisation?

Engendrant des déficits, le centre de biométhanisation de Saint-Hyacinthe suscite des questionnements quand à la rentabilité éventuelle du centre de Québec. C’est à nouveau Régis Labeaume qui a tenu à répondre à ce questionnement. «Il y a plein d’endroits dans le monde où c’est rentable, dont Washington. On va se servir du cas de Saint-Hyacinthe en essayant de ne pas faire les mêmes erreurs. En commençant, nous avons déjà un contrat en poche de 20 ans avec Énergir à un prix plus élevé pour notre produit que la compétition. Ça va marcher ce projet, ça va marcher», termine visiblement confiant le maire de Québec.

Le montage financier pour le projet est de 157M$ par la Ville de Québec, 43,6M$ par le gouvernement provincial et 16,6M$ par le gouvernement fédéral. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

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