Haute-Saint-Charles–Wendake

Vivre en famille à Bali

Caroline Jacques et ses filles, Ismaëlla (Ella - 13 ans), Alexandrine (Coco - 11 ans) et Laëtitia (Laëtie - 7 ans). (Photo Métro Média – Alain Couillard)

CULTURE. Caroline Jacques, troque son emploi de travailleuse sociale à Québec pour celui d’auteure et signe son 2e tome Une année à Bali. Globe-trotteuse dans l’âme, elle raconte sa vie en famille en 2012 avec ses deux filles tout en amenant le lecteur à travers cette culture hindoue imprégnée d’une autre langue.

Caroline Jacques tenant son 2e livre paru récemment. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

«On s’imagine que je suis une fille qui est allée là-bas mollo. Bien non, j’invite le lecteur à réfléchir sur le tourisme de masse et son impact sur l’environnement.» La résidente de Lac-Saint-Charles souligne avoir été étonnée de rencontrer des personnes voulant être zen et vivre au rythme des Balinais. «Elles font faire leur ménage par une dame qu’elles paient 5$ par jour ou elles ont des massages à faible coût tout en s’arrêtant au restaurant. Je souhaite amener le lecteur à réfléchir à l’impact qu’il a notamment à titre de touriste.»

«Un voyage, je ne veux pas seulement le voir, je veux le vivre.»
-Caroline Jacques

Caroline Jacques raconte que Carlie, le personnage principal du livre, est confrontée à cette culture où un bon nombre d’Occidentaux profitent de ce pays émergeant. «On voit beaucoup de très jeunes femmes se marier avec des hommes occidentaux de 15 à 25 ans plus âgés qu’elles ou des ententes entre familles. Je dénonce ça dans ce tome.»

Ce séjour de six mois à Bali avec ses filles lui a permis de tisser des amitiés avec des voisins et de s’imprégner de la culture. «J’ai pris des notes, mais j’ai aussi écrit beaucoup sur place. Je décris également des cérémonies balinaises, car j’utilise beaucoup l’image dans mon écriture. L’Indonésie est le plus grand pays musulman au monde alors que l’île de Bali est hindouiste.»

Voyages en famille

Les deux fillettes, Alexandrine et Ismaëlla, dégustant un mets local. (Photo gracieuseté)

Leur séjour à l’école, en 2012, a permis à Ismaëlla et Alexandrine, âgées à ce moment de 5 et 3 ans, d’apprendre rapidement l’indonésien, la langue locale. «J’ai dû gérer des chicanes d’enfants dans une langue que je ne parlais pas. Une fois, ma voisine est venue me dire « Tu sais, elles se disent de gros mots là ».»

Aujourd’hui âgée de 13 ans, Ismaëlla raconte adorer voyager. «Cela me permet de découvrir d’autres cultures et d’autres langues. Cela te sort de chez toi et de tes habitudes de vie. Ça aide aussi à s’organiser pour la préparation des bagages avec les souvenirs qui restent et surtout de beaux moments en famille.»

À 11 ans, Alexandrine aime également rencontrer de nouvelles personnes, découvrir des us et coutumes et s’imprégner de paysages. «Dans la plupart des pays, on parle l’anglais», commente-t-elle.

Caroline Jacques précise avoir visité une quarantaine de pays pour des séjours variant de deux semaines à six mois. Pour son premier livre intitulé Un aller simple pour l’Afrique, paru en avril 2017, l’auteure a eu la chance de participer à des contrats de coopération internationale en Afrique. «J’aborde mon séjour au Niger où les gens vivent à combattre l’extrême pauvreté.»

Elle parle aussi du braconnage des orangs-outans et la destruction des forêts tropicales au profit des compagnies qui rasent des kilomètres de forêt pour extraire de l’huile de palme qui assèche la terre au bout de 20 ans.

Caroline Jacques lors de son séjour à Bali en compagnie de ses deux filles, Ismaëlla et Alexandrine. Laëtitia n’était pas encore née à ce moment. (Photo gracieuseté)

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