Auberge aux Trois Pignons: enquête sur les soins suspects réservés aux résidents
SANTÉ. Le gouvernement du Québec en a assez entendu sur le manque de soins qui règne à la résidence privée beauportoise l’Auberge aux Trois Pignons. Avec plusieurs témoignages, dont celui de deux médecins, le gouvernement est intervenu en demandant une enquête indépendante sur l’établissement.
La ministre responsable des Ainés, Marguerite Blais, a mentionné l’importance d’agir rapidement. «On voulait éviter que la situation du CHSLD Herron se reproduise. Deux inspecteurs du ministère de la Santé et des Services sociaux s’y sont rendus. Il s’agit d’une première pour une résidence privée pour aînés (RPA). C’est plus que préoccupant, c’est inacceptable.»
Le président de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQRR), Pierre Lynch, était également révolté par les évènements. «Une enquête indépendante est utile dans les circonstances, mais ce qui prime, c’est d’imposer immédiatement une tutelle et de dépêcher une équipe de soins.»
La gestion des soins de l’auberge a été confiée aux CIUSS de la Capitale-Nationale peu après l’annonce de l’enquête indépendante.
Manque de personnel
La résidence, qui est devenue un foyer d’éclosion au coronavirus depuis le 10 juillet, a vu 21 résidents et 7 employés être infectés. Cette propagation du virus aurait entraîné plusieurs manques à l’intérieur de l’établissement et une partie du personnel aurait arrêté de se présenter à la résidence selon plusieurs sources. Ce manque de personnel aurait contribué à une détérioration rapide des soins aux résidents.